Children of the night
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Children of the night

...Will you survive ?...
 
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 [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore

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Rembrandt Aachen


Rembrandt Aachen


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[ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Vide
MessageSujet: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeDim 25 Avr - 23:31






« Venez à pieds, oiseau de corneille
Venez vite boire le liquide vermeil »

« Il est quand même bien étrange ce jeune homme. J'habite cette rue depuis trois années, moi, Monsieur l'Exorciste, et jamais, du haut de ma fenêtre, je ne l'ai vu différent. Ses cheveux sont toujours coupés de la même façon, et cette couleur... Cette nudité... »

Pour Rembrandt, il n'y avait pas de doute possible, à moins que la vieille Rosebury ne soit partie dans ses délires de vieille femme sénile, il lui semblait enfin tenir une piste véritablement concrète. Cette couleur, cette nudité... « Et cette boîte ! ». Continuant d'arpenter, en compagnie de son chien Nebel, les ruelles lugubres des bas-quartiers, envahis par un smog à découper au couteau, ignorant la puanteur ambiante, l'exorciste ressassait tous les éléments qui venaient de lui être communiqués l'après-midi même. Son excitation était presque palpable, tant il se savait proche du but. Bientôt, oui très bientôt, il serait à nouveau face à lui, et cette fois-ci, ô cette fois ci, les choses seraient bien différentes.

« Il doit bien passer à Londres, oh... au moins à toutes les semaines, depuis presque dix ans maintenant. »
Dix ans. Dix ans qu'il avait été banni de son église et contraint de quitter le Royaume de Prusse qu'il affectionnait tant, dix ans qu'il était à sa recherche, dix ans que chaque jour, il entrevoyait la vengeance qui parviendrait enfin à lui donner un peu de sérénité, dix ans jour pour jour qu'il s'était laissé se compromettre, à cause de cet être aux apparences si innocentes, troublantes.
Lui qui avait été si exemplaire dans l'exercice de sa prêtrise, il avait fallu qu'il cède au pire de tous les pêchés. Mais que devait donc bien être cette créature, capable d'une telle manipulation ? Ou finalement, l'avait-il souhaité ? Avait-il déjà ce désir enfoui, refoulé au fond de lui ?
Apparemment, et d'après toutes les informations qu'il avait pu collecter depuis, la fonction de ce damné n'est pas de séduire ou d'user de son corps pour maudire et semer le trouble, preuve en était suite à cette rencontre, Rembrandt était toujours bel et bien vivant. Mais alors, que devait donc bien signifier ce qu'il s'était passé entre eux, autre que le commencement d'une longue errance aux allures de duel inavoué.

« ... ce petit garçon aux cheveux de cette couleur, vous savez, une sorte de blanc violacé par les pointes »
La mâchoire serrée, caressant sa barbe mal rasée qu'il avait déjà du mal à supporter, le regard fixé sur ce qu'il arrivait tout juste à percevoir des pavés humides et accidentés défilant sous ses pieds, il ne cessait de se refaire la chronologie des évènements survenus ce jour là. Mais ce qui le tourmentait le plus, c'était de ne pas savoir à quoi s'en tenir, s'il devait vraiment en vouloir à Pandore, ou non. Plus que d'assouvir son besoin de vengeance, il devait avant toute chose comprendre quelles avaient été les réelles intentions du jeune garçon, véritable désir pour sa personne ou jeu obscène afin de le faire chuter ? Pourtant, il avait cru déceler une telle solitude, une telle détresse, et un besoin d'affection, comment dire... abyssal.

Sans doute, les vapeurs qui remontaient des sous-sols et se mêlant au brouillard ambiant, mélange de fumées d'opiums illicites consommés clandestinement dans les sous-sols des auberges, des odeurs et des gaz qui s'échappaient des cadavres, restes des victimes de la famine et de la dernière épidémie de choléra dont on avait bien du mal à récupérer tous les effectifs, sans doute ce mélange corrosif pour les poumons devait également commencer à lui monter à la tête.
Il décida de faire halte près d'un réverbère à la lueur vacillante, et s'appuya sur le mur de briques crasseuses révélé par le halo de lumière, Nebel sagement assis à ses côtés.

Absorbé dans ses pensées, il ne pouvait détacher son esprit des sensations tactiles qu'il avait alors découvertes ce jour là, cette fraîcheur si déroutante, cette sensualité ensorcelante, et qu'il essayerait de retrouver maintes fois par la suite, avec nombre de partenaires différentes. Car étrangement, il estimait ne pouvoir retrouver ce qu'il avait alors ressenti qu'avec des femmes bien plus jeunes que lui, et bien qu'il en ai retiré un certain plaisir, jamais rien n'avait pu jusqu'à présent égaler son expérience avec le jeune Pandore, à la peau suave et si douce.

Rembrandt fut alors tout à coup tiré de ses rêveries par le bruit d'une calèche dont les roues ferrées heurtaient avec fracas les difformités de la chaussée tourmentée. Au même instant, Nebel se redressa, alerte et semblant avoir été inquiété par autre chose. Il resta immobile, grognant et menaçant en montrant les dents, en direction du noir absolu que l'on devinait être l'obscurité d'une allée étroite débouchant sur le bas-côté d'en face. Glissant la main sous son manteau pour venir saisir sa pierre blanche, paré à toute éventualité, Rembrandt essayait de distinguer le moindre mouvement en direction d'où semblait provenir la menace.
Prudemment, il approcha, la gorge nouée, le coeur battant, et sentant l'atmosphère s'alourdir, il perçut clairement la tension et l'anormalité de la situation.
« Rembrandt ! »
Une voix juvénile l'interpella avant de s'effacer en un rire cristallin.
À peine le temps de réfléchir qu'il s'élança à la poursuite de sa proie supposée.
Mais rapidement, il se retrouva complètement perdu, désorienté dans le dédale de petites rues sombres, encaissées et labyrinthiques. Hors d'haleine, il s'arrêtait, observait, revenait sur ses pas, repartait en hâte dans une autre direction, pensant saisir un mouvement, apercevoir quelque chose, discerner une forme, un écho, mais rien n'y faisait, plus il cherchait à s'en rapprocher, plus il avait l'impression de s'éloigner et de s'abîmer dans les confins sinistres et angoissants de ces quartiers disgraciés.
« Rembrandt ! »
Cette voix... c'était lui, oui c'était bien lui.
Pandore Abhainn, celui que l'on dit être le don de tous les dieux.




Dernière édition par Rembrandt Aachen le Mar 27 Avr - 5:45, édité 1 fois
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Pandore Abhainn


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeLun 26 Avr - 5:29




« I will never disappear
Forever, I'll be here »

La douce bruine londonienne se déposait sur ma peau comme elle aurait très bien pu le faire sur n'importe quoi d'autre. Il n'y avait pas de grande différence entre mon corps et le pavé, voyez-vous bien, puisque mon dos reposait à même le sol, imitant l'ordure la plus complète et la plus épanouie. La seule variante étant que, sur l'ivoire de mon épiderme, cette fine pluie laissait perler une sensation particulière, une sorte de chuchotement fragile qu'un simple mouvement involontaire aurait réduit à tout jamais au silence le plus barbare. Un nuage de froid irradiait la totalité de mon être et je me laissai bercer par cette douce musique qui s'élevait à mes oreilles. Je me laissai submerger par ce flot de calme qu'il m'était si rare d'atteindre lorsque la nuit était tombée : cette boite maudite se jouait muette aujourd'hui, et cela faisait le plus grand bien pour mes oreilles malmenées.
Peu à peu, le noir se fit derrière mes paupières closes. À l'endroit où normalement se tortillait des volutes noires et grises se dessina un étrange paysage, de vert et d'herbe, où courraient les jeunes lièvres joyeux d'un clapier enterré tout près de là. Là désignant une colline d'émeraude et de jade où se dressait une coquette maison.

Je me vis debout au pied de cette colline ravissante, tenant ma boite par la main. Alors que nous tentions l'ascension, le ciel changea. Pas après pas, la Voie Lactée passait du bleu au gris, et du gris au doré. Le soleil se coucha un bon nombre de fois, puis se leva un aussi bon nombre de fois. Lorsque notre pied se posa sur le seuil de la maison, la température avait chuté de quelques degrés et la pluie tombait la tête en bas, comme des clous. Nous étions trempés, aussi, nous ne tardâmes pas plus longtemps, et entrâmes en poussant la porte, la poignée étant déjà tournée.
À l'intérieur se trouvait Rembrandt qui leva aussitôt son regard effrayant vers moi et moi, de lui sourire pour toute réponse. Il posa sur ses genoux une paire de gants en cuir, et, avec l'index, me fit un signe discret d'approcher pour le voir. Ce que je fis, sans même hésiter une seconde. Malgré l'aura de puissance qui se dégageait de son corps, malgré l'odeur de haine qui flottait tout autour de son être, je m'approchai, avec le même sourire qu'à mon arrivée. Un sourire ravi, enchanté et visiblement content.
Lorsque je m'arrêtai devant lui, il tourna son visage de façon mécanique, comme si une série de poulies et de leviers, et de roues dentées avaient remplacé l'intérieur de son corps : il regardait maintenant vers une fenêtre qui, au lieu de montrer l'extérieur de la maison, comme elle aurait du le faire si elle avait obéit aux ordres de logique -la colline, l'herbe et les arbres-, elle montrait une autre pièce qui, du placement actuel de mon corps, m'était impossible à identifier. De sa voix chaude et virile, il m'intima d'aller y jeter un coup d'oeil, ce que je fis, une nouvelle fois, sans hésiter une seule seconde tellement ses lois et ses ordres me tenaient à coeur. La fenêtre donnait sur une chambre à coucher.
Je reconnu mon corps, les mouvements de Rembrandt, la position particulièrement obscène, et il me sembla même entendre les bruits que produisait ma gorge de chèvre : cette succession de gémissements et de petit cris, de soupirs et de paroles à peine compréhensibles.

Au moment où mes songes parvenaient enfin à tisser leur toile autour de mon esprit, une calèche dont les roues ferrées heurtaient avec fracas les pavés troubla mon paisible état de repos, et je me redressai brusquement, calant, sans vraiment m'en rendre compte après toutes ces années d'habitude, la boite rouge contre mes côtes. Je m'assis, tout d'abord puis, troublé par un pincement étrange au coeur, je me relevai, curieux d'en connaître l'origine. En toutes normalités, ce genre de sentiment m'assaillait lorsqu'il se passait quelque chose d'important et que je m'en éloignais. Or, ceci voulait dire qu'il me fallait bouger, ou du moins, faire quelque chose pour découvrir cette « chose » importante qui s'apprêtait à me filer sous le nez. Je me levai, donc, impatient de partir à la chasse et, secouant mes cheveux mouillés j'ouvris la marche, tenant ma boite par la main.

L'envie de chanter et de murmurer me prenait alors que je tournais à un angle d'une des ruelles -impossible de dire vraiment laquelle dans tout ce labyrinthe d'incompréhension. Parce que, voyez-vous, il m'arrivait souvent de parler à la boite lorsque j'étais seul, pour passer le temps et comme je venais de faire un rêve qu'il ne m'était jamais arrivé de faire, j'avais le profond besoin de me confier. Aussi, au moment où j'ouvris les lèvres pour chuchoter mon songe le plus intime à la boite, je surpris un mouvement, quelque part vers ma gauche, ou l'autre gauche plutôt. Au moment ou je trouvais d'où il provenait, un manteau s'engouffra dans un autre angle, opposé au mien, et je me décidai à le suivre, croyant pouvoir me confier à cette personne qui ne m'entendrait sans doute pas, de toute façon. Damnés soient les humains sourds.

Coinçant la boite maudite contre mes côtes, je me dirigeai vers l'angle, donc, de cette ruelle identique à toutes celles d'avant la mienne. J'y tournai au moment où ce même manteau sombre engageait un nouveau tournant. « À force de toujours tourner dans cette direction ainsi, il finira bien par revenir sur ses propres pas, et finira par dessiner un cercle parfait. » Cette fois-ci cependant, j'eus le temps d'apercevoir les pattes posthumes -si cela ce dit- d'un bâtard en grande forme, et au pelage de suie.
Plus j'avançais vers sa direction, plus je m'approchais du moment fatidique où je pourrais voir son visage, plus la boite trépidait, plus ce pincement s'accentuait. Mon coeur se déchainait, et la boite tremblait contre mon bras de tout son saoul.

Je parvins enfin à le rattraper. Certes, j'aurais pu courir depuis le début, et venir saisir son bras comme si de rien n'était, comme s'il s'agissait de la chose la plus normal. Pourtant, j'avais préféré prendre un rythme normal, et marcher à vitesse humaine. Aucune explication faisait lumière dans mon esprit. Même lorsque j'étirai mon bras pour venir me saisir d'un bout de son lourd manteau, je ne comprenais toujours pas pourquoi j'avais choisis de suivre cette personne, et pourquoi je ne l'avais tout simplement pas ignorée, comme je le faisais si souvent avec toutes ces autres chenilles humaines. Croyez bien, la raison véritable n'était pas vraiment l'envie de me confier, n'est-ce pas. Je suis un homme, après tout, et je ne me confie qu'aux choses inanimées, et surtout pas aux autres hommes, voyons.

Mon coeur s'arrêta au moment où il tourna vers moi un visage fermé et aux sourcils froncés. Son regard sembla me traverser de part en part, comme la balle de n'importe quelle cornemuse. J'étais peut-être là, tout debout, entièrement mouillé et tenant ma boite comme à mon habitude, qu'il ne voyait que les murs derrière moi, et les ombres des ruelles lointaines et impossibles à sonder. Il ne me voyait pas, et, durant une seconde, je me réjouis intérieurement d'être ainsi négligé. Même si cette non-visibilité restait sans explication possible, je me réjouissais d'être invisible pour son oeil d'humain mortel, si faible et si manipulable, malléable.

Je souris, comme il m'était souvent question de le faire lorsque j'étais de joyeuse humeur. Or, de revoir Rembrandt me mettait d'excellente joie. La boite trépida une nouvelle fois sous mon bras, se secoua, et j'entendis mon coeur y battre, en chaleur et en chamade, heureux et prêt à tout pour retrouver l'étreinte puissante et réconfortante de ses bras. J'étais sans doute naïf de croire en une telle chose, mais au point où j'en étais, et au point où il me fallait arriver, je n'avais que de place pour les divertissements et la naïveté. J'avais les droits de tout me permettre, de toute façon, puisque la boite détruisait les limites comme on marche sur un château-fort de cartes à jouer. Pfeuh.

« Rembrandt ! »

Je ris, tournant autour de lui, projetant ma voix à l'autre bout d'une ruelle où il s'empressa de se diriger, comme un papillon assoiffé de lumière. M'avait-il reconnu ? Me cherchait-il ? Ou alors, peut-être tentait-il de me fuir ?

« Rembrandt ! »

Je pouffai une nouvelle fois, menaçant de paraître visible à tout moment. Mais bon, à quoi bon rester caché de toute façon ? S'il me recherchait vraiment, c'était dans l'unique but de me retrouver, et de me revoir, n'est-ce pas ? Alors que j'apparaisse à ses yeux, fichtre rien !
Peut-être voulait-il m'enlacer dans ses bras, à la recherche d'un quelconque réconfort que je ne pourrais pas lui apporter ? Parce que voyez-vous, je n'apporte pas le réconfort, moi, mesdames. J'apporte le malheur en boite, et par dizaines ! Peut-être, sinon d'une autre hypothèse, cherchait-il à me revoir pour m'épouser ? Et fonder une famille ? Après tout, seulement une semaine s'était écoulée depuis notre première fois ensemble, peut-être désirait-il retrouver son petit Pandore si merveilleux et si doué ? Peut-être voulait-il me prendre dans ses bras, me serrer contre lui pour me réconforter moi, comme il l'avait si bien fait lorsque nous nous étions rencontré, dans cette maison de campagne, il y a sept jours déjà ?
C'était lui que je devais trouver, et personne d'autre. Si mon coeur s'était affolé à la façon d'un taon colérique, c'était parce qu'il avait perçu sa présence, parce qu'il avait senti l'infime parcelle de particules qu'il déplaçait dans l'air lorsqu'il bougeait. C'était parce qu'il avait ressenti cette sensation de chaleur et de nécessité, de manque qu'il avait créé en disparaissant, du jour au lendemain, sans me laisser la moindre adresse où le rejoindre. Ou peut-être était-ce moi qui quittais ce pays froid. J'en mettrais ma main à découper que Rembrandt était en tort, et que c'était uniquement de sa faute s'il avait fallu se séparer de la sorte. Oui, bien sûr, je n'étais jamais en tort moi, de toute façon. C'était uniquement sa faute à lui, un point et c'était tout.

« Hmm... Rembrandt... »

Au même moment, j'enlaçais sa taille en glissant mes mains glacées sous les épaisses couches de son manteau. Je frôlai même sa peau chaude et humaine, douce comme le marbre, chaude comme le sable de plage durant l'été. Je nichai mon visage contre son torse puissant et musclé, posant mon oreille comme s'il s'agissait d'un coussin accueillant. Son coeur battait fort dans sa poitrine, et sa peau se soulevait au rythme des coups de tambour. Je fermai les yeux, et serrai son corps contre le mien, comme un fils l'aurait fait... comme un fils... en serrant... son père tant aimé... je...

Hmhm... Ahem. Et la boite, au sol, qui nous regardait le coeur serré de jalousie. Ce qu'elle peut être susceptible cette boite maudite, pfeuh !

« Je te croyais moins musclé dans mes souvenirs, et moins grand de quelques centimètres. » Je levai les yeux, un sourire aux lèvres qu'on aurait pu appeler « moqueur » si les sourires pouvaient porter des prénoms comme les êtres humains, et comme les créatures. « Je te croyais moins négligeant... » Mon nez frôla son menton rugueux.

Hmm. Rembrandt.

« En une semaine, tu as bien changé dis donc. Et moi, comment je suis ? »

Je plissai les yeux en signe de menace. S'il me critiquait, je lui trancherais la gorge sur le champ, pour le punir d'être méchant avec moi qui, de toujours, avait fait le mieux de moi-même pour être gentil et adorable, comme ma mère me l'avait appris fort lointain avant. Si, au contraire, il était gentil comme moi, et qu'il répondait quelque chose d'adorable, je pourrais...


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeMar 27 Avr - 1:10




« C'était plus fort que moi
Même si je sens là l'effroi
Envahir tout mon être... »

« Hmm... Rembrandt... »

Le tout premier contact fut comme une décharge électrique. Au delà de l'effet de surprise et de la sensation de froid intense, ce fut une multitude d'images et d'impressions qui vinrent traverser l'esprit de Rembrandt de part en part, comme autant de petites flèches acérées.
À peine eut-il le temps, par réflexe, d'intimer un geste d'apaisement de la main à Nebel, pour éviter que ce dernier ne se jette sur Pandore, que déjà, il se sentait subjugué par un déferlement de sentiments contradictoires. Transi par le fait de ne savoir comment réagir, il ne bougea pas immédiatement. Dans l'obscurité intrigante de cette allée étroite, outre les halètements de l'animal, le silence ne se meublait que du très discret frémissement causé par les particules les plus lourdes de l'épais brouillard qui venaient mourir contre les pavés noirâtres et brillants de la chaussée.

« Je te croyais moins musclé dans mes souvenirs, et moins grand de quelques centimètres. »

Et toi tu es exactement comme je t'ai imaginé durant toutes ces années.

Sentant l'étreinte se resserrer autour de sa taille, Rembrandt vint déposer sa main au creux de la nuque fragile, mêlant ses doigts aux cheveux mauves, fins et soyeux. Il ne put s'empêcher de répondre par un léger sourire paternaliste à cet accueil des plus enjoués, alors qu'au même instant la part la plus enfouie de sa conscience s'en venait le tutoyer intérieurement.

Réfléchis Rembrandt, réfléchis bien à ce que tu vas faire. N'as tu pas remarqué ? De toutes ces partenaires que tu as connu autrefois, combien sont revenues vers toi ? Ne te rappelles tu pas de ce qu'il s'est passé ? Regarde donc celui-ci, le tout premier, capable aujourd'hui de venir se jeter dans tes bras, n'est-ce pas formidable après tout ?
Pourtant, de tous, c'est, je crois, bien lui qui a crié le plus ...
Souviens-toi de ce regard si désemparé, ce besoin de réconfort, de sécurité et de contact charnel. Rappelle-toi le goût de cette peau si délicate, presque satinée, cette façon qu'il a eut de se laisser faire, et de te montrer à quel point il aimait ça, à quel point il appréciait ce que tu lui faisais subir. Remémore-toi les caresses, les attouchements que tu t'es autorisé à ce moment là. Quel délicieux souvenir, n'est-il pas ?


Le trouble envahissait l'esprit de Rembrandt à l'image d'une tâche d'encre s'emparant d'un papier buvard. Pris de vertiges, paralysé par le caractère impromptu de la situation, il commençait à comprendre que quelque chose se passait dans son esprit, une chose en rapport avec ses propres souvenirs, comme si les pièces manquantes d'un gigantesque puzzle venaient de toutes lui être délivrées d'un seul coup et qu'il n'arrivait pas encore à remettre à la bonne place.

« En une semaine, tu as bien changé dis donc. Et moi, comment je suis ? »

Incapable de trouver quoi répondre à une chose aussi absurde, il se contenta de glisser son autre main au bas du dos de Pandore, sous sa grande chemise, pour la sentir à nouveau, cette divine cambrure qui l'avait pendant si longtemps inspiré dans ses rêveries les plus perverses.

Cette même cambrure qui t'as rendu comme fou, incontrôlable, violent. Même lorsqu'on vous a surpris, tu n'as pas su t'arrêter, tu as continué, continué, il a fallu que tu ailles jusqu'au bout de ton méfait, et l'on a cru que c'était toi qui avait perdu la raison. Comment as tu pu oublier, les coups de reins bestiaux, tes mains autour de sa gorge, les quelques cheveux qui te restèrent entre les doigts, les ecchymoses qui commençaient déjà à se dessiner sur son corps, au moment où, avant de disparaître, il te lançait, dans un sourire candide et complaisant, en guise d'au revoir :
« Quand ça fait mal, au moins ça fait quelque chose. »
Tu t'es persuadé du contraire mais il semblerait que ce soit toi qui ai été l'artisan de ta propre perte.


À la fois consterné mais déjà ivre de retrouver ce contact si longtemps fantasmé, sa main descendit pour prendre énergiquement possession d'une fesse nue et rebondie,et alors qu'il sentait l'excitation monter en lui, il invita le garçon à se tourner dans l'autre sens. Sentant le tendre fessier venir s'appuyer tout contre le relief à peine contenu de son érection, Rembrandt fit remonter sa main contre le torse chétif et imberbe, soulevant le vêtement, mettant à nu et à la vue de tous, bien qu'il n'y ait eu que Nebel, l'anatomie adolescente qui dénotait elle aussi d'une exaltation certaine. Il remonta lentement jusqu'au niveau du cou tandis que de son autre main, il obligeait un bras fluet à venir se replier vers l'arrière. Ainsi, Pandore se retrouvait être à la merci de l'exorciste, tout au moins en apparences.
Rembrandt accentua sa contrainte avec vigueur, il déposa un baiser dans la chevelure humide avant de diriger ses lèvres tout à côté de l'oreille du jeune damné :

« Tu n'as pas changé, Pandore. Mais je ne suis plus le même qu'autrefois, et je suis venu pour soulager le monde de ton existence. »

Il poursuivit sa descente pour déposer un autre baiser dans le cou sensible et tendu tout en continuant à fouiller d'une main inquisitrice ce qui s'offrait à lui sous la chemise détrempée.

« À moins que toi et moi ne trouvions un arrangement ... »


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Pandore Abhainn


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeMer 28 Avr - 3:30




« Getting a feeling
Maybe I will dream again
Having that feeling »

Bien vite en besognes que tu es, tu n'as point perdu de temps, Rembrandt, me dis-je à part à moi. Oh, comme j'aurais aimé trouver assez de courage pour le lui dire ! Mais hélas, je ne suis pas né pour incarner un lion de bravoure, ou du moins, il me semblerait plus judicieux de classifier ma fragilité au centre d'un cercle de brebis effarouchées, effrayées par les-dits lions, voyez-vous bien. Vous n'avez qu'à voir avec quelle facilité je me laisse mener, ainsi, moi qui suis une créature ! Peuh, face aux humains, j'abdique toujours, et c'est très énervant. Je suis le roi d'Écosse moi, allons donc ! Comprenez ma frustration. J'illusionne, j'illusionne, donc arrêtons-nous tout de suite, n'est-ce pas.
Je suis assuré de n'en pas avoir une seule miette, de courage, aussi je me tins coi et je le laissai continuer de me serrer tout contre lui. J'aurais bien aimé pouvoir faire quelque chose, mais mon bras étant relevé de cette façon humiliante, la portée de mes actions se retrouvait fort bien réduite, à n'en pas douter. Je restai donc là, dévoilant ainsi ma nudité qu'il m'était impossible de cacher, même si je l'eus souhaité. Mais bon, fichtre rien, hein ! Parce que, soyons sérieux, qui aurait-elle fait rougir, dans cette ruelle ? Le chien ? Voyons, je ne crois plus aux animaux doués de conscience depuis des siècles, ce serait bien vite me juger !

Mot pour mot, aussi certain de ma grammaire que l'aurait été le roi d'Écosse. J'aurais voulu ouvrir les lèvres et lui faire connaître le fond de ma pensée. J'aurais voulu lui demander s'il avait attendu de me revoir avec la même impatience que témoignait les gestes avides de ses grandes mains, celles qui parcouraient le bas de mon dos, empoignaient avec fougue une cuisse, une fesse, de la même façon que l'on prend en main la plus ridicule des poignées de porte. Mais Rembrandt, pour que je m'ouvre à toi, tu le sais bien, il est inutile de chercher à me forcer, et à m'ouvrir comme une porte d'entrée : je m'offre à toi, et je m'offrirai toujours...
Peut-être se serait-il souvenu, n'est-ce pas ? Souvenu de ce qui c'était réellement passé, ce jour-là. Si j'avais parlé, si j'avais dis ce que j'avais souhaité lui dire quelques secondes plus tôt, avec du sarcasme plein la langue. À peine revus après une semaine d'absence, et tu me sautes dessus comme un chien affamé ! Je me demande où tu as bien pu laisser ta chasteté et ton romantisme qui m'avaient tant charmé, le jour où nos chemins se sont croisés. Je lui aurais dit les choses plus ou moins de cette façon, je crois, et j'aurais attendu une réaction de sa part : peut-être aurait-il rit, ou m'aurait-il giflé comme le faisait l'autre vieux, peuh. Ces hommes ! comme disait ma mère.
Ou peut-être lui aurais-je simplement chuchoté une fois les ébats accomplis, au moment où ma tête reposerait paisiblement sur son torse en sueur. J'aurais murmuré de ma voix mignonne quelque chose ressemblant vaguement à ce que je viens d'imaginer, ou plutôt : « Eh bien Rembrandt » et je pourrais embrasser son torse d'un doux baiser et venir effleurer le voile de sa peau du bout de la langue, comme il m'arrive parfois d'imaginer les princesses le faire, lorsqu'elles font des bébés aux princes. « Eh bien Rembrandt, », donc, « moi qui te croyais plus sage, n'as-tu pas honte d'avoir abusé de moi de la sorte ? ». Ç'aurait été fort sarcastique puisque la dernière fois n'avait rien eu de bien sage et de bien chaste, n'est-ce pas ? Mais bon, il ne s'agit là que d'une histoire, n'est-ce pas, d'une histoire qui ne verra sans doute jamais le jour, quoique...

L'écho de sa voix sensuelle m'envoûta aussitôt, et me transporta dans un monde de rêves et de fées. J'avais retrouvé cette tonalité grave et masculine, ce murmure vulgaire qui me faisait tant fantasmer depuis... depuis... la semaine dernière, depuis que je l'avais entendu être... aussi vulgaire, tiens ! Donc, oui, je vous l'accorde, j'y rêvais depuis déjà bon nombre de jours, et je l'entendais depuis un aussi bon nombre de temps. Il est de bien étrange humeur avec moi, ce Temps, et il est bien particulier. C'est très énervant surtout que les choses se déroulent parfois à un ralentis des plus ridicules, au point où mes mouvements même se figent dans les airs, et parfois, à une vitesse de quinze ans la minute ! Je n'y comprend, alors, plus rien.
Aussi, j'eus ce même sentiment d'être figé dans les nuages de brouillard lorsque, comme dit plus tôt, j'entendis les notes graves de sa voix mielleuse s'élever près de mon oreille. J'en frémis même, aussi sûr et certain de moi que les frissons sur ma peau.

Hm. Rembrandt, quand tu nous tiens, tu ne nous lâches guère facilement.

« Soulager le monde de mon existence ? », j'utilisai un calque assez bien réussi de sa voix en déformant mes cordes vocales. Je parvins même à faire frissonner la totalité de mon être tant la copie me faisait penser à lui. « J'ai grand'peur de n'en pas avoir, d'existence », finis-je par répondre, fier de moi et de mon venin langoureux. Or, au moment où je me félicitais d'avoir l'esprit aussi vif et aussi aiguisé, mon corps s'anima dans un spasme et j'étouffai un gémissement des plus indiscrets. Ses lèvres venaient d'effleurer la chaleur cuisante de ma nuque où elles étaient venues se déposer comme une fleur. Une fraction de seconde durant, mon arrogance la plus tenace s'était évaporée et il me semblait de la voir se décomposer, comme un doux parfum rempli d'embruns salés.
Mais, oh, on ne froisse pas le roi d'Écosse ainsi, c'est lui-même qui le dit ! Et, malgré les palpitations excitées de la boite maudite contre ma jambe, je repris l'arrogance qui me revenait de droit à deux mains -métaphore puisqu'une de mes deux mains était immobilisée dans cette position fort bien ridicule- et je rejetai la caresse de ses lèvres, d'un coup de tête, le plus belliqueux qu'il m'était possible d'être. Ça lui prendra aussi, d'être aussi entreprenant sans m'avoir écrit de toute la semaine, à celui-là. Je ne suis point une femme de maison, mon cher, je suis une créature. Et la plus crainte, je suis le roi d'Écosse en personne !

« Je ne crois pas t'avoir permis de pareils attouchements, Rembrandt, et ceci vaut aussi pour tes deux mains... ma foi, fort curieuses. » Ce disant, j'avais retourné ma tête vers lui pour qu'il puisse entendre ma voix le plus clairement possible et j'avais plissé les yeux de ma façon la plus menaçante qu'il m'était possible d'adopter. Ainsi, quoiqu'il fasse, je lui trancherais la tête s'il en venait à me déplaire et à ne plus être gentil, tel avait toujours été mes conditions les plus intimes. Ou est-ce qu'on ne dit pas plutôt « convictions » ? Quel dilemme. La langue anglaise me pose beaucoup trop de problème à mon goût, peuh.
Aussi, bien décidé à faire comprendre que c'était bien moi qui dominait, je tirai sur mon bras, de cette façon brusque qu'ont souvent les humains lorsqu'ils ne veulent plus jouer et qu'il leur doit d'être sérieux. Surprise ! Rembrandt ne lâcha pas prise, et je dus redoubler d'efforts pour lui arracher mon poignet de l'étau serré de ses longs doigts. Aussitôt libre, je le reposai où il se trouvait fort mieux que derrière mon omoplate, ce qui veut dire, le long de mon corps, plus précisément à hauteur de mes cuisses, merci bien. Je m'écartai de lui, parce qu'il ne me retenait plus en aucune façon, et ce n'était pas son regard qui pouvait me paralyser, non Monsieur ! Je ne joue pas dans la cours des petits, et la seule façon de me retenir est encore physiquement, quoi que les humains sont si faibles, ç'en est triste, presque.

Donc je m'écartai de lui, et tournai la tête vers le chien au pelage de suie qui s'était redressé dans une position maligne. Il cessa sur le coup de montrer ses dents acérées et se recoucha, je ne sais pour quelle raison puisque je n'avais rien fait.
Donc oui, je m'écartai de Rembrandt en poussant lentement, du pied, la boite qui mourrait d'envie de grimper dans mes bras. J'avais beau lui dire, non, on ne maudit pas, ce n'est pas l'heure de jouer, elle ne m'écoutait pas et n'en faisait qu'à sa tête. Je vous jure, combien elle peut être jalouse cette satanée boite. Je restai immobile, dans la même position décrite plus haut, donc, les poignets et les bras le long du corps -de toute logique vous me direz, les poignets suivent les bras où qu'ils aillent. Peuh, ne jouez pas au plus malin avec moi, parce que moi, j'ai une boite qui mord.

En parlant de mordre ; je me mordillai la lèvre en rougissant de plus belle lorsque je relevai mes yeux de biche vers mon amant d'il y a une semaine déjà. Il était, après un long vote démocratique -la boite et moi compris- définitivement plus beau ainsi, sans son ridicule accoutrement. Beaucoup plus attirant avec ce lourd manteau, et ces cheveux éparses. Beaucoup plus désirable, aussi, avec ce menton négligé, à n'en pas douter.

Hm. Rembrandt.

« Alors. La boite se demandait, et je dois avouer que moi aussi... » Je fis sourde oreille à sa question précédente, vous aurez bien remarqué. « Tu viens demander notre main ? Tu veux m'épouser, n'est-ce pas ? C'est ce que tu caches dans la poche de ton manteau ? Je suis fort surpris, je me dois de l'avouer, mais je dois aussi de dire que c'est ce que j'espérais, de tout mon être, depuis notre rencontre de la semaine dernière. Je le souhaitais comme on souhaite que l'hiver arrive. Ahem, non, il ne s'agit pas d'une bonne comparaison... Les humains n'apprécient guère la neige et le froid, ils sont bien compliqués. Je le souhaitais comme les enfants souhaitent leur cadeau d'anniversaire. Voilà. »

Je me tus. Visiblement, il ne percutait pas, ou du moins, percutait, mais n'en laissait rien paraître.

« Alors ? Tu nous cherchais pour laquelle des raisons citées ? »
À vrai dire, je n'en avais cité qu'une, mais bon. Sait-on jamais, peut-être n'aurait-il pas remarqué.


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeMar 4 Mai - 1:02




« J'ai dans les bottes des montagnes de questions,
où subsiste encore ton écho... »

« Cesse tes fanfaronnades, pas de ça avec moi ! »

Le fait que Pandore se soit dégagé de son astreinte lui avait quelque peu déplu et Rembrandt avait également certaines difficultés à se voir réagir ainsi, de façon si abrupte et à ce point primitive. Certes, il avait bien du mal à résister à la tentation de toucher, caresser, contraindre, cet être charmant et charmeur, qui lui avait fait découvrir les ô combien grandes vertus des plaisirs charnels. Mais son coeur était également habité par un besoin de vengeance intarissable.

« Voilà dix ans que j'essaye de te mettre la main dessus. »

La main dessus... L'expression avait l'air d'être fort bien choisie pour l'occasion. Malgré tout, ses poings se resserrèrent à l'image de sa mâchoire.

« Je ne sais ce que tu m'as fait à l'époque, mais depuis, à cause de toi, je n'ai plus jamais été le même. Mon esprit a été perverti et j'ai commis des atrocités dont jamais je n'aurais été capable auparavant. »

Observant du même temps, à la lueur blafarde du lampadaire tout proche, le jeune damné -du moins jeune en apparence- se mordiller la lèvre de façon délicatement équivoque, il ne lui fut pas aisé de rester focalisé sur l'hostilité des intentions qui l'amenaient à ce face à face tant espéré. Serait-il capable de mettre à exécution ce qu'il avait prévu depuis si longtemps ?

Instinctivement, il se rapprocha, avec un air sans doute bien plus menaçant qu'il n'en devait avoir conscience, contraignant Pandore à faire quelques pas en arrière jusqu'à se retrouver à nouveau dans la pénombre, coincé contre un mur froid et suintant. Sans opposer de résistance, il laissa Rembrandt apposer une main en étau autour de son cou, tandis que de l'autre, l'homme l'obligea à soulever son bassin pour lui faire croiser les jambes autour de sa taille. Rapprochant son visage du doux minois faussement apeuré, il fronça les sourcils en fixant son regard dans celui de son captif :

« Avant que tu n'arrives, tout allait pour le mieux. J'ai toujours fait ce qui me semblait juste pour protéger les gens qui me faisaient confiance. »

Le ton de sa voix se fit plus dur, et bien qu'il semblait s'exprimer avec moins d'emportement, sa contrainte au niveau de la gorge du garçon s'accentua. Au creux de l'oreille, en forme de confession perverse, il lui avoua :

« Après ça, j'en suis même arrivé à violer pour retrouver un plaisir égal à ce que nous avions connu ensemble. »

À cet instant précis, Rembrandt se voyait plutôt bien profiter de la situation, délester Pandore de ce vêtement trop grand et s'engouffrer en lui, là d'un coup, contre le mur. Il n'avait pas grand chose à perdre que de tenter sa chance, et l'envie s'amplifiait pour en être rendue à la limite du supportable. De toute façon, il se laisserait probablement faire, au vu de ce qui s'était passé la première fois, alors pourquoi hésiter ?

En réalité, tu n'es pas parvenu jusqu'ici pour te venger, ni pour l'éradiquer de la surface du monde. Tu le sais très bien au fond, tu es arrivé jusqu'ici avec le seul et unique espoir qu'il t'en dissuade, et le plus fol encore de ne plus te retrouver seul par la suite en faisant de lui ton familier, pour le soumettre à ton autorité et pouvoir abuser de lui comme bon te semble. Regarde le, il n'a même pas peur de toi. Car lui seul est capable de t'accepter tel que tu es devenu. Ce que tu attends de lui, ce sont ces même choses que tu n'as pas été en mesure d'accomplir avec ces pauvres filles à qui au final tu as fait plus de mal qu'autre chose. Sais-tu au moins lequel de vous deux est le plus monstrueux ?

Et c'était vrai, même s'il ne voulait pas se l'avouer, Rembrandt avait secrètement un autre objectif, une alternative qu'il n'avait jamais osé envisager sérieusement mais qui le séduisait bien davantage que la simple et radicale vengeance. En faisant de Pandore son familier, leurs destins seraient liés à jamais. Si l'un d'eux venait à disparaître, il en serait de même pour l'autre. Mais surtout, le damné deviendrait mortel, capable de vieillir comme n'importe quel humain, et donc à terme, de mourir. Cette alternative représentait aux yeux de l'exorciste une sorte de bon compromis, promettant la fin du règne de ce roi de pacotille, tôt ou tard. Aussi, se sacrifiant lui-même d'une certaine façon, pourrait-il se servir du garçon dans sa lutte contre les forces obscures, et bien plus encore.

Rembrandt n'hésitait plus, et si d'aventure Pandore daignait refuser cet arrangement "amiable", il aurait au moins eut l'opportunité d'abuser de lui une dernière fois avant de le faire définitivement disparaître par ce qu'il se plaisait à surnommer le rituel d'éradication, et avec lequel, depuis qu'il s'était intégré aux rangs de ce clan d'exorcistes, il avait renvoyé nombre de créatures directement là d'où elles venaient.
Sentant les fines cuisses fragiles l'enlacer un peu plus fort, il relâcha sa prise, et fit glisser sa main du cou qui semblait alors si vulnérable vers l'épaule chétive, puis, légèrement plus bas, emportant sur son passage l'encolure du vêtement trop ample, et dévoilant la nudité androgyne et aguicheuse, il finit par dégager un bras blanc et fluet qui vint de lui-même se placer autour de son cou.

Il daigna cependant revenir sur la question qui lui avait été posée juste avant.

« Hélas non, Pandore, tu comprendras que je ne sois pas venu m'enquérir de ta main. Ceci dit, si tu sais être coopératif, ce sera tout comme ... »


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeJeu 6 Mai - 22:46




« Nous avons navigué des mois et des semaines
(Par mois, quatre semaines, veuillez en prendre acte),
Nous avons navigué des semaines, des jours
(Par semaine, sept jours, on peut vérifier). »

Et moi qui croyait aux vérités des hommes de foi, je dois m'avouer bien déçu ! Mais que voulez-vous, ces humains, mais bon ! Évitons les croisades et les offensives et restons ainsi, derrière, effacés, n'est-ce pas, la boite ? De répondre par une vibration et un grincement, j'en reconnais beaucoup de tristesse puisqu'il ne lui contenait plus d'attendre pour sauter au cou et mordre à pleines griffes, peuh. Cette boite maudite finira par provoquer ma perte, foi de Pandore si je mens, je pourris aux Cieux. Ahem, que des mots pour ne rien dire vraiment, n'est-il pas vrai de penser ainsi ? Dirons-nous, gentiment, le plus gentiment du monde. Et tout est ma faute, à moi uniquement, moi et toujours moi. Rembrandt est aussi bourru que cet autre grand bouc là, celui avec maman. Quand il m'arrive d'y penser, à ce vieux, je jubile d'être immortel, me direz-vous, et avec raison. Quiconque me connait vous expliquera sans doute pourquoi. Mais ma salive me manque à force de toujours recracher les choses dans le même ordre qu'au final, l'histoire en elle-même ne me donne plus envie de la raconter. M'excuserez-vous, j'espère bien.

Je reculai, devrais-je préciser au lieu de débiter des choses absentes de sens, devant l'aura qui entoura soudainement la forte carrure imposante de Rembrandt. Aussitôt faisait-il un pas vers moi, avec rictus méchant aux lèvres que moi, de pousser la boite du talon et de reculer aussi avec la ferme intention de ne pas quitter son regard démoniaque qui, sans vraiment me l'avouer, me faisait l'aimer un peu plus à chaque seconde.
Il leva une main vers mon cou et de son autre, celle la plus fourbe, je sentis ses doigts se glisser vers mes cuisses, qu'il souleva avec la plus grande facilité. Et de, pour prendre appui, lui enlacer la taille avec la plus grande féminité possible, comme il m'arrive d'en voir certaines le faire. Je parle des femmes bien sûr, comme il m'arrive de les regarder lorsque leur mari revient d'un long voyage, de l'armoire où nous sommes cachés, boite et moi. Vous les voyez, avec leurs longues jambes blanches se retenir au corps puissant d'un homme, alors que celui-ci fouille sous leurs vêtements, et elles, de répondre par des petits souffles courts. Peuh, ces femmes, elle ne disent jamais rien, elles ne soufflent que des soupirs. Or, tout ça pour expliquer que je me pris au jeu et que j'enlaçai la taille puissante de Rembrandt avec la ferme intention d'y rester accroché jusqu'à demain la veille s'il le fallait ! Il faudrait me passer sur le corps pour que je daigne relâcher cette position confortable, foi de roi d'Écosse.

Moi qui croyait ne plus avoir de coeur, je fus surpris de l'entendre trépider dans ma poitrine lorsqu'il approcha son visage du mien. D'instinct, je me l'avoue, j'imaginais un grand baiser rempli de toute la passion du monde, rempli d'amour et de tristesse, parce que oui, Rembrandt devait être triste d'avoir passé autant de temps sans moi. Hélas, misère de Dieu qu'il est, son visage s'arrêta devant le mien, et je n'eus droit qu'à un réconfort violent du regard, une sorte de hargne sourde et dure qui semblait vouloir me pétrir de l'iris. Je feignis la peur, peignant mon visage d'un petit froncement de sourcil triste, comme il m'était si facile de faire lorsque j'étais encore humain. Les émotions, ça me connait, vous direz ! Eh bien, sachez, la peur me connait intimement, aussi bien en tant que créature que durant ma putain d'humain.

Sa pression sur ma gorge se fit plus forte, coupant la fausse respiration qui faisait se mouvoir mes faux poumons. Je suffoquai, les larmes au yeux parce que, oui bon, immortel certes, mais corps d'humain oblige réactions humaines ; et mon corps réagit d'humaine façon en suffoquant comme un poisson hors de l'eau, et en pleurant comme baleine un peu trop saoule. Je sentis ses doigts se refermer sur ma trachée avec force, comme s'il menaçait de la percer avec le bout de son index. Je blêmis, à bout de souffle, mais bon, encore là, fausse peur je vous l'assure. Et je crois là que ma réaction lui fit plaisir, parce qu'il sourit de me voir si vulnérable et si maitrisé. Mais ce qui n'est pas dit, c'est que la boite, bien calée entre le mur et moi, maudite soit-elle, ne demandait qu'à lui enfoncer un coup de dents en pleine clavicule, et de lui trancher, hop, comme s'il ne s'agissait que d'un gâteau de fraises. C'est parce que, voyez-vous bien, la boite est bien agressive, et aussi très jalouse. Je ne donnerais pas cher de sa peau, à Rembrandt, si je n'étais pas là pour la maintenir loin de lui, je vous l'assure aussi bien qu'il va pleuvoir un jour. Parce que oui, il finira bien par pleuvoir un jour, n'est-ce pas ?
L'étau de ses longs doigts se desserra légèrement, me laissant enfin la possibilité d'ouvrir la bouche pour respirer, aspirer l'oxygène à grandes gorgées, comme si une main invisible m'avait enfin offert le goulot de la bouteille. Je bus, dans un gémissement, ayant du mal à faire circuler l'air jusqu'à mes faux poumons. Je versai même une larme de douleur, c'est pour vous dire à quel point je joue bien la comédie.

« Les humains sont bien tristes. Ils ne savent que mettre sur la faute des autres, sans jamais être capable d'introspection, Rembrandt. »

Aussitôt mon bras libre de sa manche respective, eh oui, je l'enlaçai au cou, joignant rapidement mon autre bras pour me maintenir, ainsi, et pouvoir croquer où c'est tendre, au besoin. Non ?

« Si tu n'es plus le même, Rembrandt, c'est parce que tu t'es découvert. Tu as cessé de te mentir, et tu as ouvert les yeux sur le monde, sur moi, et sur ton âme. Et aujourd'hui... regarde-toi... »

Je suis le roi d'Écosse, et quand je commence une phrase, il me doit de la finir parce que c'est un ordre ! Or, des lèvres captivèrent les miennes, tout simplement. Comme ça, sans crier gare ou sans crier port non plus, voyez-vous bien. Rembrandt m'embrassa avec fougue, et je fermai les yeux avec délice pour me laisser bercer, me laisser toucher par sa main qui remontait entre mes cuisses, et qui s'approchait de mes fesses. Il était, ma foi, bien décidé celui-là. Mais que voulez-vous, je produis cet effet, c'est ainsi, et je n'y peux rien !

Je tournai la tête pour échapper à un nouvel assaut. Au lieu de recommencer, sa bouche avide coula vers mon cou comme la rivière la plus sinueuse que je connaisse et ses mains empoignèrent fermement mes fesses en soulevant un peu plus mon bassin et en m'adossant tout contre le mur. Je ne pouvais visiblement plus bouger, complètement à la merci d'un homme, et oui, je vous l'accorde. Il y a quelque chose d'excitant à se faire dominer ainsi tout en sachant que, d'une seconde à l'autre, il vous est possible de vous libérer et de vous enfuir avec la plus grande des facilités. Mais bon, il s'agit de Rembrandt, pas de n'importe quel humain non plus. Et d'expérience, parce que nous nous sommes déjà croisés dans le chemin tortueux de nos vie -si cela se dit en langage poétique-, je sais qu'en restant avec lui, et en acceptant la suite et toutes ses éventualités, je ne serai pas déçu. Si je mens, je pourris aux Cieux, amen.
Je tentai une certaine démarche. Ce qui veut dire, en d'autres termes, que je tentai de prouver que l'excitation me gagnait peu à peu, et que j'avais véritablement envie qu'il me possède, là, maintenant. Et donc, en conséquent, j'entrepris de caresser sa nuque du bout des doigts, et de faire glisser mes phalanges dans ses cheveux : et je m'exécutai comme je vous l'avais dis plus tôt, avec la plus grande féminité possible, en imitant toutes ces cruches qui, folles d'envie pour leur mari, ne parviennent plus à contrôler leurs soupirs et les mouvements de leurs mains. J'avais l'impression de me voir comme dans un songe, comme si j'étais omniscient et que je tutoyais le tout et l'infini.
Je m'apercevais, ainsi plaqué et coincé contre un mur, la boite maudite trépidant sur le sol, Nebel la reniflant avec curiosité, alors que Rembrandt, dans sa fougue aveugle, embrassait ma clavicule gauche et écartait mes fesses de ses deux mains, les malaxant avec brutalité.

Pardonnez mon oubli, mais il me revins soudain qu'il avait parlé, quelques minutes plus tôt, et que je n'avais toujours rien répondu à ses paroles. Or, c'est pour cette raison que j'approchai, à mon tour, mon visage au creux de son cou en dégageant mes bras de leur étreinte sécuritaire. Après tout, connaissant Rembrandt, je savais aussi la capacité de ses bras, quoique maintenant, le voyant plus imposant... il devait... Bref. Oui, donc après tout, je pouvais avoir confiance en Rembrandt et je pouvais même y mettre ma main à couper. Je n'avais pas besoin de rester agrippé à lui comme un singe, ses bras puissants parvenaient à me maintenir entièrement, j'en étais certain. Bref, tout ça pour revenir au sujet, qui était surtout la parole et la réponse à ses propres phrases. Je divague, je dis vague, voulez-vous bien m'arrêter.

Je posai donc mes lèvres sur son cou avec la ferme intention de gouter sa peau. Lui, de son côté, continuait toujours son trajet, embrassant maintenant mon épaule comme si ma peau lui avait été offerte en cadeau d'anniversaire. Il s'offrait tous les droits alors que c'était moi, le roi, et que c'était à moi que revenaient tous ces droits, voyez-vous bien.
Donc, je me décidai à répondre quelque chose d'intelligent parce que j'avais oublié, jusqu'à maintenant, de véritablement me servir de mes cordes vocales. Que voulez-vous, j'ai parfois bien du mal à coordonner -et non pas cordonnier- paroles et actions et comme, quelques secondes plus tôt je caressais sa nuque avec la plus spontanée des manières, j'ai sottement oublié ce que je souhaitais répondre à ses phrases remplies de venin. Or, c'est pourquoi je lui soufflai tendrement, ou plutôt timidement, en gardant mon masque de biche effarouchée, à la façon des femmes, me comprendra qui m'aura suivit jusqu'ici. Dans toute ma féminité, et toute ma provocation, je lui soufflai à l'oreille, doucement, avec une petite voix remplie de douceur alors que derrière, en pensées, elle débordait d'un poison venimeux qui s'appelait souvenir.

« Ne t'avais-je pas dit d'apporter... un parapluie lorsque nous... nous verrions de nouveau... ? »

Ce à quoi, aussitôt dit, une larme de ciel vint mouiller ma joue. Et je souris, imaginant bien la suite, c'est moi qui vous le dis.



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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeDim 23 Mai - 20:01



« Ich weiß nicht
Was soll es bedeuten
Daß ich so traurig bin »

Rembrandt se trouvait de plus en plus troublé par cette rencontre qu'il avait depuis si longtemps imaginé comme un affrontement sans merci. Le fait que Pandore se souvienne de lui après autant de temps, serais-ce exagéré de dire que cela l'avait touché ? Et lui qui avait toujours débordé d'amour, de patience, de compréhension aussi, pour les gens qui l'entouraient, se retrouvait dans une position à la fois bien délicate et compliquée. Certainement aussi ému par la fragilité apparente de Pandore, une nouvelle fois il ne pouvait faire abstraction de ce besoin d'affection qu'il percevait et qui lui paraissait immense. Une telle créature, car il faut savoir que Rembrandt s'était beaucoup documenté sur sa traque, qui plus est une « identité remarquable » comme celle-ci, ayant connu forme humaine auparavant, devait ressentir une terrible solitude de par sa condition et par le fait de devoir traverser les âges, de cette manière, seul et dans l'adversité.

Après tout, c'est vrai, ce n'est pas comme si tu avais à faire à une monstruosité désincarnée. Pandore semble ressentir, éprouver, ne le vois-tu pas dans son regard ? Bien sûr, il y a les apparences, ce comportement insouciant, insolent, mais toi, Rembrandt, n'as tu pas appris à voir au-delà de celles-ci ? Au fond, tu le sais bien, que c'est la boîte qui a perverti son âme.
Ressens-tu cette étreinte, l'abandon qu'il t'accorde ? As-tu une véritable raison d'avoir peur ? De qui as tu pu observer la même chose jusqu'à présent ? Ne te sens-tu pas toi-même très seul ? Livré à la foi de ton Dieu dont tu n'as jamais eu la moindre preuve de l'existence ? Chargé de pallier à toute cette misère autour de toi, dans ce monde où les ténèbres ne font que progresser, n'as-tu pas le sentiment d'être abandonné ?
Qu'a été ta vie jusqu'à présent ? Et si tu venais à disparaître, que laisserais-tu derrière toi ? Tu n'as même pas de descendance, rien ni personne qui puisse à nouveau transmettre et défendre tes idéaux tels que toi les concevait. Tu n'as cessé de donner sans jamais accepter de recevoir. Ne peux-tu admettre tes failles et tes erreurs ? Assumer tes propres responsabilités ? Es-tu forcé de trouver forcément un coupable à tes propres crimes ? Combien de temps pourras tu encore supporter cette pression, cette culpabilité qui t'étouffe, qui t'assassine à petit feu.
Ah! Te voilà bien avancé maintenant. Que vas-tu faire ? Le supprimer ? Pourras-tu le supporter ? Ce n'est resté qu'un enfant, qui se cache derrière des faux-semblants, mais au fond, ne vois-tu pas qu'il a besoin de ton aide ? Il n'a fait que subir la malédiction de la boîte depuis des décennies, tu le sais très bien. Peux-tu vraiment l'en tenir pour responsable ? N'es-tu pas capable de faire mieux que ça ? Car qui d'autre à part toi serait à même de lui laisser une chance de faire ses preuves ?


Tandis que ses lèvres parcouraient le cou puis l'épaule dénudée du garçon, le ressentiment de Rembrandt s'était relativement apaisé. Une nouvelle ambition semblait voir le jour dans son esprit. Bien que son corps et ses besoins l'obligeaient à profiter de cet instant charnel, il lui semblait peu à peu possible d'envisager les choses autrement. S'il n'était pas là pour mettre un terme à l'existence de Pandore, alors il le rendrait meilleur, et s'occuperait de lui comme … À voir.

« Ne t'avais-je pas dit d'apporter... un parapluie lorsque nous... nous verrions de nouveau... ? »

La pluie se mit alors à tomber. Chargée des particules carbonées en suspension dans cet air néo-industriel, elle semblait marquer les choses sur lesquelles elle ruisselait, dessinant de légères larmes de suie sur le visage innocent du damné tandis que celui de Rembrandt était rendu encore plus sévère.

« Ne restons pas ici. »

Pourtant, s'il s'était laissé aller, l'exorciste aurait volontiers profité davantage de cette situation. Au diable les passants, si tenté qu'il puisse encore y en avoir à cette heure avancée, et qu'on puisse aller autre part qu'au diable en ces temps de décadence. Là, contre le mur, il n'aurait pas eu besoin de se faire prier pour assouvir ses plus bas instincts. Les choses s'étaient d'ailleurs plutôt bien amorcées de ce côté là. Mais il y avait plus important à discuter, et peut-être aussi négocier, au chaud et au sec, autour d'un verre d'alcool ou allez savoir, sur l'oreiller. Suggérant à Pandore de relâcher son étreinte, il le redisposa au sol avec précaution, non sans toutefois rester sur ses gardes, puis il proposa, lui frictionnant ses cheveux mouillés en signe de complaisance :

« Je loge à l'hôtel, et j'ai une chambre confortable. Veux tu m'accompagner ? »


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeMar 31 Aoû - 1:33




« Looking down on empty streets, all she can see
Are the dreams all made solid
Are the dreams all made real »

La pluie déchira les Cieux. Comme dans les contes, ou comme dans ce que l'on s'imagine des contes. Quand la pluie tombe, et qu'on la croirait presque figée dans le temps. Lente. Lourde. Bruyante même, lorsqu'elle s'écrase sur les pavés des rues, et qu'elle s'étale d'écho en écho, de murmure en murmure. La pluie, et son odeur particulière. Son odeur naturelle et ses effluves doucement âcre qui nous rappellent les premiers matins glacés d'octobre. Et rapidement, presqu'à l'instantané, elle s'amplifia. Se multiplia. Jusqu'à transformer ses murmures timides en cris hystériques. En hurlements crissant, en couinements et en rires célestes. Il tombait les larmes de Dieu, et les larmes de Ses Chérubins. Les larmes tristes de bambins blonds et ailés qui s'émeuvent devant la fatalité terrestre. Et vous me demanderez sans doute où je souhaite en venir avec mes proses. Et je vous répondrai le plus sincèrement et le plus sérieusement du monde que je n'en sais rien !
Mais je sais, en revanche, au moins une chose, voyez-vous bien. Si je sais au moins une seule chose ici-bas, c'est que les larmes Toutes-Puissantes me chamboulent. Lorsqu'elles s'écrasent sur ma peau, et qu'elles me marquent de suie. Je frissonne. Et ça devient tout chose dans ma gorge. C'est pas comme si j'avais envie de pleurer ou quoi d'autre. Mais c'est tellement pur. Tellement humain comme sensation. Et à chaque fois qu'il pleure là-haut, j'ai le coeur qui bat fort. Qui se réchauffe. Et j'ai la boite dans ma main, qui siffle et sursaute, prête à griffer. Bref. Je crois que Rembrandt me parle... alors je devrais peut-être revenir à moi. Enfin, je veux dire revenir sur terre ferme.

« Ne restons pas ici. »

Et j'ouvris comme les yeux. À cet instant là. Et j'avais le cou de Rembdrant à portée de crocs, humide par cette pluie. Et bon, j'étais tenté, bien évidemment. Mais tenté, c'est pas tout. Il faut aussi vouloir ; et comme je ne voulais pas, eh bien je n'ai rien fait. Tant mieux pour lui, non ? Bref. Ça ne veut rien dire, comme la moitié des phrases qui me passent par la tête pendant une bonne minute. Donc bon. Au lieu de croquer, j'ai juste embrassé. Doucement, avec la langue, pendant que je l'écoutais me proposer de l'accompagner chez lui, et pendant qu'il se débarrassait de mon poids en me déposant par terre.

Ah oui. C'était un peu comme un ordre ça, non ? Ce « Ne restons pas ici ». Et bon, tout le monde sait qu'on ne donne pas d'ordre à un roi. Encore moins au roi d'Écosse. Et ni une ni deux, je lui fis savoir, en ne bougeant pas le moindre du monde, et en lui enfonçant mon regard tueur au fond de ses pupilles. Pour bien lui faire comprendre qu'entre nous, c'est moi qui dirige, pffeuh ! De toute façon, avec n'importe qui c'est toujours moi qui dirige. Et j'ai toujours les... bons arguments, si j'ose dire.

« Je ne pense pas, non. Les humains ne me donnent pas d'ordre, Rembrandt. Et je te crois assez bien placé pour le savoir, n'est-ce pas ? »

Bien sûr qu'il le savait. Parce que notre première rencontre en était elle-même témoin, hein. Je veux dire, notre première fois en fait. Où c'était moi qu'il l'avait approché, et où c'était moi et uniquement MOI ! … -Pardon ; où c'était uniquement moi qui l'avait embrassé. Où c'était moi qui l'avait frôlé, touché, palpé. C'était ma faute si je l'avais perverti, héhé et je n'en suis pas peu fier, croyez-moi ! Maintenant... en fait, maintenant j'ignore un peu à quoi j'ai affaire mais je ne me fais pas de sang d'encre pour rien. Je suis certain qu'il est à la hauteur. Autant avant il était étrange, et ne s'y connaissait pas, autant maintenant... je ne doute plus ! Il dégage les sensations qu'il faut. Les sensations qui nous font tout chose dans la poitrine.... Ahem... Quelqu'un me comprend ? Je veux dire... Quelqu'un m'a suivit jusqu'ici ? Parce que bon, je m'emporte en fait, j'ai bien remarqué. Et c'est sa faute à lui, si juste en pensant à ce genre de choses, je deviens tout mou. Je veux dire, si je deviens tout humain, avec les sentiments et les ressentis. Mais si je voulais me relire, et corriger ce que je viens de raconter (et qui n'est pas compréhensible du tout) je dirais que maintenant, Rembrandt dégage de l'expérience. Une aura sale et sombre, un regard rouge et cruel. Avide de chair. Avide de sang presque. Alors qu'avant, quand je l'avais rencontré, la semaine dernière, il paraissait timide. Pas moins sexy et attirant, mais plus réservé, plus curieux. Inexpérimenté. Presque fade. Mais bon hein, aux humains il suffit de leur souffler luxure à l'oreille, et les voilà devenus d'autres hommes. Rembrandt en est la preuve lui-même. Je n'ai eu besoin que d'une chose : un cul parfait, pour le rendre dans l'état qu'il était. C'est à dire fou, dément, et sauvage comme un chien enragé.

Hmm. Rembrandt.
Et les coups. Et les gifles. La tête contre les lattes en bois du plancher. Le dos courbé. Le cul relevé. Hmm.

Espèce d'humain. Comme l'autre. Comme Lachlan.

« Rembrandt. Le confort ne me connait pas. Je vagabonde depuis une semaine dans Londres. Sous la pluie. Sous la neige. Sous une soleil étouffant quand j'ose sortir le jour. Ne viens pas me voir avec ta chambre stupide, et ton confort stupide. Ne viens pas me voir avec tes draperies, tes oreillers... Ou la... hhf... »

bûche de bois. Papa. Que tu lèves. Que tu abaisses. Que tu lances ensuite. Non. Et tu pars. Et je reste. Comme une merde. Dans une flaque vermeille. Plein de merveilles. Le front ouvert. Je... ?

La gorge se serre. Quelle conne.

Je reste debout. Immobile. Les pieds nus sur le pavé froid et mouillé. Le tissu me colle à la peau. Le tissu me colle à la chair. Comme mes souvenirs. Comme la boite qui sautille presque. Qui grogne par terre.
Le tissu me colle à la peau. Mes cheveux dégoulinent d'eau de pluie. Sur mon nez. Les gouttes s'écrasent sur mon visage. Je lève les yeux. La boite grogne. Peste. Je l'entends. Avec sa langue vulgaire. Et ses yeux d'écailles. Elle me regarde. Et elle me regarde. Alors que moi, je lève les yeux vers le ciel. Dans cette ruelle sombre. Vide. Je regarde les Cieux. Je tutoie l'atmosphère. Je... Je vois. Je ne sais pas. Mais la boite s'ouvre. Elle m'agrippe le pied. Serre ses ongles dans ma peau. Elle crie presque. Dans ma tête. Partout. Mon nom. Pandore. Pandore. Dans un murmure. Dans une bouche sans langue, mal articulé. Pandore. PANDORE.

Le ciel se déchire. Gronde. Me crache une lueur vulgaire. Et je sursaute.

Rembrandt. Tu m'aimes ? Tu es là pour moi ? Pour toujours être avec moi ?
Je suis pas fou hein. Je suis pas malade.

J'ai juste du vide dedans.
Je te regarde. Devant moi. Et je reste immobile. Comme si j'étais de la cire, un mannequin.
J'ai juste du vide. En dedans. Et parfois ça me le fait. J'ai des images qui viennent. Et je m'absente de ma carcasse. Pas très longtemps hein, juste une minute. Mais une minute pendant laquelle j'ai mal.

Je... délire ? C'est ça ? Je divague ? Et je dis vague...

J'ouvre les yeux. Comme revenu. Je sais pas ce qui me prend. Je sais pas ce que je vais faire. Je sais juste ce que je vais dire. Parce que ça m'est revenu. Comme ça. Parce que j'ai les mots en tête. Parce que j'ai besoin de le dire. Parce que je sais toutes les conséquences que ça entrainera. De dire ça. De ranimer les souvenirs.

« Quand ça fait mal, au moins ça fait quelque chose. »

Je te regarde. Je suis devant toi. Mais nu. La boite m'agrippe encore le pied. Elle plante ses griffes dans ma chair glacée. Dans ma peau bleue. Et j'ai pas mal. Mais j'ai les larmes qui viennent. Parce que je sais pas moi, c'est comme ça !
Sauf que mes larmes à moi, c'est pas la pluie des anges. C'est du feu noir, de la jalousie. Du mépris. Pour tous les humains. Pour tous les hommes. Et pour toi, merde. Rembrandt. Rembrandt.

Les humains sont tellement... tellement étranges... ?


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Rembrandt Aachen


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitimeSam 4 Sep - 5:56




« x
x
x »

« Quand ça fait mal, au moins ça fait quelque chose. »

Rembrandt, qui commençait déjà à s'éloigner, s'interrompit et lança à Pandore :

« Tu avais pressenti cette pluie mais sans doute pas tous les tourments qui l'accompagneraient... »

Relevant son visage en direction d'un lampadaire dont la lumière faisait des multiples gouttes de pluie autant de petites lames de rasoirs acérées et perfides en cet instant, il ajouta :

« Après toutes ces années, tu raisonnes toujours comme un enfant, Pandore. Si tu acceptes de m'accompagner, tu verras qu'il n'y a pas que la douleur capable de t'atteindre. »

Et Rembrandt savait parfaitement de quoi il parlait, lui, le prêtre désillusionné était resté bien longtemps hermétique à ce qu'il pouvait bien rester de positif en ce bas-monde. Il se retourna, affichant un sourire bienveillant, et fit quelques pas pour revenir à hauteur du garçon :

« Laisse moi une chance de te convaincre, nous pourrions faire de grandes choses ensemble. Je te demande de m'accompagner, au moins pour cette soirée qui est celle de nos retrouvailles. »

Il passa une main pour repousser les mèches détrempées qui recouvraient l'absent minois, figé dans une attitude de tristesse contemplative. Bien sûr, il lui serait facile de profiter de cet instant de trouble pour lancer un sortilège ou même porter un coup fatal, mais ses instincts d'homme, ou plutôt de mâle, le conduisaient vers d'autres sentiers beaucoup plus nuancés.

« Je peux comprendre ce que tu ressens, finalement nous sommes un peu pareils toi et moi, à la recherche d'une chose qui nous parait tellement illusoire... »

Faisant glisser sa main dans le dos cambré, il approcha ses lèvres pour chuchoter à l'oreille du damné :

« Je serais comme un père pour toi Pandore, je pourrai te protéger si tu décides de te ranger à mes côtés. »

Faisant progresser ses caresses jusque sur les fesses bombées, moulées sous le tissu mouillé de la longue et fine chemise, Rembrandt se décida, ni une ni deux, à prendre le garçon dans ses bras, comme on emporte un paquet, et la boite avec, agrippée à la frêle cheville bleuie.

« Allez, accroche toi, je t'emmène avec moi ! »

Et ramenant les deux bras ballants autour de son encolure solide, ils gagnèrent ainsi des quartiers plus lumineux, bien que tout aussi déserts que le reste de la ville. À cette heure avancée de la nuit, il y a guère peu de monde qui tenterait de s'aventurer dehors, surtout par ce temps.
Ils arrivèrent enfin à l'hôtel, où la douce chaleur des feux de cheminée les enveloppèrent dès qu'ils eurent franchi le seuil, sombre, simplement éclairé d'une lampe-tempête grinçante en proie à la tourmente. La bâtisse semblait paisible, avec ses éclairages tamisés. Le personnel comme les clients devaient sans aucun doute dormir à poing fermé et seul le vent s'engouffrant sous les portes et dans les différents conduits apportait une touche inquiétante de mélancolie et de mystère.
À l'étage, Rembrandt amena son invité au bout d'un long couloir, décoré d'une galerie de portraits très anciens, ornant les murs bordeaux aux enluminures dorées. L'endroit, malgré sa discrétion, offrait un luxe remarquable et sans aucun conteste un confort des plus raffinés. Et l'exorciste n'avait pas choisi ce lieu par hasard, ayant su que les gérants avaient pour habitude de couvrir et d'apporter leur aide matérielle aux humains en quête de justice face aux puissances obscures. Et le lieu avait été aménagé comme tel : béni et protégé spirituellement, recelant de nombreux objets de protection, repère des prêtres et des exorcistes de passage, c'était un peu comme si Pandore avait été pris au piège. Mais pas question de profiter de la situation et de le livrer ainsi à une maisonnée capable de le torturer rien que pour le plaisir avant de le faire disparaître à jamais. Et de toute manière, Rembrandt détestait tout type d'ingérence dans ses affaires personnelles. Il devait d'abord savoir à quoi s'en tenir et s'il y avait encore du bon à tirer de cet être déchu. Car si ça ne devait pas être le cas, alors il se ferait un plaisir, sans doute des plus pernicieux, à réaliser la vengeance qu'il espérait depuis tant d'années...
Ils pénétrèrent dans une chambre sur le lit de laquelle l'homme déposa la dépouille adolescente visiblement épuisée. À la lueur d'une lampe à huile, Rembrandt alla se servir un scotch avant de s'assoir dans un luxueux fauteuil accompagné d'un guéridon, contemplant celui qu'il avait cherché durant si longtemps et qui restait là, couché en chien de fusil, les yeux toujours fixés dans un vide qui paraissait abyssal.


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MessageSujet: Re: [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore   [ Risque YAOI ] Was it worth it ? Was it really what you wanted ? ; feat. Pandore Icon_minitime

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