Children of the night
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Children of the night

...Will you survive ?...
 
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 Liam Maverick

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AuteurMessage
Liam Maverick


Liam Maverick


Messages : 2
Date d'inscription : 06/03/2011

Liam Maverick Vide
MessageSujet: Liam Maverick   Liam Maverick Icon_minitimeDim 6 Mar - 5:39

* PERSONNAGE *


Nom : Maverick.
*Prénom: Liam.
Âge: 18 ans.
*Race: humain
*Groupe: Chasseur
Métier (si humain): Il exerce tous les petits boulot que l’on veut bien lui donner.
Quelle pierre ? (si exorciste) : /
Intention envers les humain (si monstre): /
*Lieu de résidence: Nomade


*Description physique:
Des cheveux roux couleur de cuivre, ou bien de carotte, et même de feu ! C’est la première chose que l’on remarque chez le jeune homme. Cette tignasse d’une couleur que l’on ne peut ignorer, que l’on ne peut tolérer. Tout comme ses yeux noirs comme deux globes de nuits, que ses mèches rebelles masquent à le vue de temps à autre. Ces couleurs-là, tout le monde les déteste, c’est sans doute pour cela qu’il délassa sa coupe habituelle en brosse pour adopter un port mi-long. De la pure provocation…
Ce visage, parlons-en, est de type ovoïde, surmonté d’un nez fin et d’une bouche tout aussi émincée toujours figer de façon impassible, mais dont on pourrait décerner un léger sourire moqueur, ayant le don d’irriter les gens. Tout comme ce regard, si sombre, semblant vide au prima bord, mais reflétant toute sa haine du monde. Sa peau, elle, est claire, sans se rapprocher de la clarté d’un ciel sans soleil, mais il suffira d’un peu de lumière pour lui faire prendre une meilleure teinte. Ainsi donc, ces cheveux sont le seul trait de couleur de son physique. Un physique à la silhouette élancée, mais peu grande, de taille vraiment moyenne. On pourrait plutôt le définir de gringalet à cause de son corps dépourvu de musculature apparente et pour le moins maigre. Et pourtant, c’est un garçon qui ne manque pas d’appétit, au contraire, mais qui ne prend pas un gramme. Et pour ajouter à cet air, les gens lui donnerait plutôt quinze ans, que dix-huit ans, ce qui lui cause parfois des problèmes.
De ce faite, il n’apportera que peu d’importance à son apparence vestimentaire, se donnant plus de prestance par d’amples habits. Il ne se s’épare donc que rarement de son pardessus et d’un vieux chapeau, ne semblant pas lui appartenir.


*Description mental :
Liam est un jeune homme plutôt calme, introverti et surtout solitaire. En effet il s’est toujours retrouvé seul les autres le rabrouant sans cesse, les adultes crachant leur venin, pour une couleur de cheveu. Le garçon n’a jamais compris pourquoi tout le monde lui valait une telle haine parce qu’il était roux, et personne n’a jamais voulu lui expliquer. A cause de cela, il s’est renfermé sur lui-même et n’a vécu que par lui-même et pour lui-même. Après tout, on n’est jamais mieux servis que par sa personne.
Certains pensaient qu’il en serait devenu violent, qu’il attaquerait à ceux qui s’en prendraient à lui. Mais il n’en fut rien. Le garçon a fini par se créer un mur d’impassibilité, derrière lequel personne ne pouvait plus parvenir à l’atteindre. Parlez lui, et vous récolterez un regard vide et dénué tout intérêt.
Hormis cela, Liam est une personne d’une extrême gentillesse, droit et ayant le sens de l’honneur. Il n’a qu’une parole et ne revient jamais dessus. Ainsi il est une personne de confiance à qui l’on peut accorder son amitié sans crainte. Quant à lui, il ne la donne pas si facilement. Mais bien qu’ayant voulu grandir trop vite pour son âge, pour se ragaillardir, il garde inconsciemment une part de naïveté de l’enfance.
Depuis la perte de son tuteur et mentor, il a du mal à s’attacher à quelqu’un. Néanmoins, il n’a aucun scrupule envers les créatures.


*Histoire :
Un souvenir ?

C’était par un rude froid d’hiver, la neige recouvrait tout, et aucune âme ne se risquait à sortir dans les rues. Dans le blizzard, une silhouette chancelante et malmené par le vent se dessina, s’approchant de la ville. Une femme qui tenait vainement sa cape serré autour de ses épaules pour ne pas qu’elle s’envole. Contre sa poitrine se trouvait recroquevillé un enfant qui ne devait avoir que quelques semaines. L’inconnue le bloquait, emmitouflé, comme s’il c’était agi d’un trésor, son enfant… Le désespoir guida ses pas jusqu’à la porte de l’église, où elle pria le seigneur que l’on lui réponde. Et ses coups contre la porte ne furent pas vains. Dans l’embrasure apparut la tête endormie d’un prêtre tiré de son sommeil.
- « Qu’est-ce que c’est ? » Maugréa-t-il.
La jeune femme lui tendit son enfant qui ne pleurait même pas, les yeux pleins d’espoir.
- « S’il vous plait, prenez mon enfant, aidé le je vous en supplie. »
L’homme lui jeta un regard résigné, mais le vent souffla la capuche de la pauvresse, découvrant une chevelure de feu. Le prêtre ouvrit des yeux ronds et réprima un cri.
- « Ce n’est pas un orphelinat ma fille ici, on n’accorde pas le droit d’asile. Allez à l’hospice ! » Acheva-t-il en refermant la porte sur son sort.
C’est aux portes de l’hospice, donc, qu’elle frappa pour la seconde fois. Elle attendit d’entendre le son du peine avant de déposer son enfant sur le seuil et de s’enfuir.
Il se présenta que le nourrisson fut très malade, et chaque soir les sages-femmes s’occupant de lui ne cessaient de répéter qu’il ne verrait pas le jour. Bien entendu, les familles qui désiraient un jeune enfant ne voulurent pas s’encombrer d’un gamin malade. Il ne connut donc que la présence furtive du sein de la nourrice, juste assez pour subvenir à ses besoins. Mais l’enfant survécu et grandit, visiblement au plus grand dam de tous, lorsqu’ils virent pousser sur son crâne infertile, les premiers cheveux d’une couleur de feu. Et cette jolie histoire se terminait souvent par :
- « Vous voyez… même votre mère ne voulais pas de vous. »
Une chose à dire à un enfant de cinq ans qui ne connais même pas le sens du mot « mère ». Oh mais bien sur la version changea souvent, sa mère ne fut plus rousse mais brune, après blonde, ou on ne le savait. Ce fut un homme, un chien et même une créature. Il y eu aussi le fameux « On t’a trouvé dans une poubelle ! » ou bien « Au milieu des antiquités du marché aux puces. ». Le garçon finit même par croire qu’il était sorti du mur même de l’hospice. Les enfants sont souvent si cruels entre eux…
Or, il n’y avait qu’une chose qui ne changeait pas et dont il pouvait être sûr, c’est bien de son prénom, gravé sur une gourmette de bébé, seule chose dont il n’avait pas été dépouillé : Liam.
Au fil du temps, il finit par ce faire une raison et ne chercha même plus de réponse. A quoi bon ? Tout ce qui importait à présent était de quitter ce lieu, pour une famille meilleurs, ou pour se retrouver dans la rue. Il s’en moquait, ça ne pouvait qu’être mieux qu’ici. Mais il sembla qu’il n’y avait pas seulement ses compagnons d’infortune qui n’appréciait gère cette couleur de cheveux, toujours coupé court, quand elle n’était pas caché par un bonnet. Toutes ces familles bien misent, qui déambulait parmi eux comme dans un marché en le regardant de haut… Liam les haïssait, et bien vite il ne se présenta plus ni à leurs visites, ni à la coupe mensuelle dont leur tignasse avait le droit tous les mois, ou presque. Seul son regard noir les cueillait au vol lorsqu’ils daignaient poser les yeux sur lui, les faisant passé plus vit qu’à l’accoutumé au groupe d’enfant beaucoup plus loin.
Liam en vit passer de nouvelles têtes, et d’autre partir. Lui demeurait, comme si le temps n’avait plus aucune prise sur sa personne dans cet endroit. Il devrait rester ici jusqu’à ce qu’il devienne un homme, cela devenait inévitable. Mais c’était sans compter sur la rencontre d’un inconnu qui était bien au-dessus de tout cela.

Une décision.

La porte de la taverne s’ouvrit sur une grande silhouette parée d’un pardessus d’un marron passé, et d’un vieux chapeau noir qui lui mangeait la moitié du visage, et dont il semblait qu’il venait de se faire mordre par un gros chien. Marquant un temps de pose sur le seuil, l’inconnu semblait reprendre son souffle, mais ne se fit pas prier pour rentrer, lorsqu’on lui signala qu’ils ne chauffaient pas pour dehors ici. Le propriétaire se releva de derrière son bar, une bouteille à la main, qu’il manqua bien lâcher en reconnaissant le nouvel arrivant. Maverick Johns, un chasseur de renom, plutôt reconnu pour les dégâts qu’il causait, que pour son impressionnant tableau de chasse. En effet, l’homme était un véritable casse-cou qui s’attaquait à toutes les créatures, sans exception, dès qu’il en voyait une. Bien évidemment, ces attaques relevant plus de la compulsions que de la préparation méthodique, la ville devait souvent payer les pots cassé. Pas mal de gens l’évitait comme un pestiféré, mais peut d’entre eux connaissaient son histoire, et ne s’y intéressait pas non plus. Comme bon nombre de personne ici-bas, il avait vu sa famille se faire décimer par les créatures, dont les détails violent et dégradant sont à oublier, et à ne pas évoquer pour les rares les connaissant. L’homme leva la tête dans sa direction.
- « Mave ! Quel bon vent t’amène ? Vient donc t’assoir, je te sers comme d’habitude. » Dit-il en posa un verre sur la table qu’il s’empressa de remplir.
Le chasseur ne se le fit pas redire deux fois. Il avança à grand pas vers le bar où il prit place devant le verre qui l’attendait sagement. Il pouvait sentir les regards des clients se poser sur lui comme une nuée d’insecte, mais n’y prêta pas la moindre attention. Ignorant dans un premier temps le contenant d’alcool, qu’il repoussa même du plat de la main, Maverick ôta son couvre-chef, qu’il posa à côté de lui et se pris le crane dans les mains. Restant ainsi quelque instant, comme s’il méditait – ce qui n’était pas vraiment son genre – l’aubergiste put remarquer les coupures très récentes de ses mains, d’où le sang coulait encore. Passant ses doigts dans ses cheveux blond vénitien, il les ébouriffa, lui donnant l’air d’avoir dormit tout le jour et releva la tête. Sous ses yeux océans se dessinaient de larges cernes noirs, ses joues étaient creusées et sa peau pâle, faisait ressortir la cicatrice qui lui barrait le côté droit du visage. Lui qui était un homme fort et bien portant, il faisait peine à voir. Regardant le verre, il finit par l’attraper, comme déçu qu’il ne soit pas venu dans sa main tout seul, et le vida cul sec. Il le tendit au barman qui lui en servit un autre, auquel il arriva le même sort.
- « Doucement mon garçon, tu as déjà l’air assez épuisé comme ça. Tu sais, tu fais peine à voir. Tu devrais peut-être songer à arrêter les conneries et à te ranger. »
Maverick planta un regard assassin dans ceux de son ami.
- « Me ranger ? Va dire ça à un autre. Je te conseille de ne plus jamais avoir l’audace d’y penser ! » Cracha-t-il entamant son troisième verres.
L’homme leva les mains en signe de capitulation puis répondit à l’appel d’un client avant de revenir.
- « Comme tu veux, mais par tous les saints Mave, trouve toi une raison de rentrer en un seul morceau, je tant conjure. Une femme, un apprenti, un chien, une plante verte si ça te chante ! Mais je suis ton ami et je n’en peux plus de te voir comment ça. On dirait une vieille chaussette oublié dans un tiroir bouffé aux mites ! »
Le chasseur leva des yeux éteints vers son interlocuteur.
- « Ouais… T’as ptêtre raison. C’est pas chouette la solitude. »
Il ingurgita son cinquième verre puis se leva en faisant tomber son tabouret, qu’il ramassa en marmonnant un « désolé l’ami ». Renfonçant son chapeau sur la tête, il renifla en déposa sa note sur le bar. L’homme fut fortement désarçonné par un tel revirement de situation de la part de son ami, mais n’en dit mot.
- « C’est part où l’hospice au faite ? » Demanda le chasseur en regardant la porte par-dessus son épaule.
- « Euh, c’est par là-bas après la grand rue. » Lui indiqua machinalement l’homme en pointant un bras vers la gauche.
- « Très bien merci. » Répondit son interlocuteur en tournant les talons.
- « Mais attend, c’est pas à l’hospice que tu… » Commença le barman venant juste de prendre pleinement conscience de sa question.
Il échangea un regard avec un client.
- « C’est pas à l’hospice qu’il va trouver une femme. »
Pour toute réponse le client haussa les épaules pour reporter son attention à son jeu de carte.

Une rencontre.

En ce début d’après-midi ensoleillé, l’agitation régnait aux portes de l’hospice. Les gamins hurlaient ou couraient dans tous les sens dans une cacophonie insoutenable, faisant tourner les bonnes sœurs en bourrique. Assi sur le rebord d’une fenêtre, le regard perdu dans le lointain, Liam ne participait pas à cette excitation générale. En effet, il avait déjà reçu une belle correction la veille, qui lui avait valu de passer la nuit dans le vieux placard piégé de morceaux de verre. Déjà qu’il avait reçu le martinet il y a deux jours de cela, pour une soit disant bagarre à laquelle il n’avait pas participé, alors que ce fut lui qui c’était reçu, sans raison apparente, le premier et dernier coup de poing. Mais ce n’était rien comparé à la veille, dont il garderait les séquelles pour un temps. Ayant tout simplement refusé une nouvelle fois la coupe mensuelle – qu’il avait déjà réussi à esquiver par deux fois – c’est aux ciseaux qu’il y avait eu le droit. Et le ciseau quand on se débat, ça laisse des traces. Donc le garçon ne se trouvait pas au mieux de sa forme, et n’avait aucune intention d’accumuler une troisième correction. Un des gamins de son âge se porta à sa rencontre en trombe. Enfin à sa rencontre, il allait plutôt chercher un de ses compagnons d’infortunes, quand son regard se posa sur l’isolé.
- « Et ben poil d’c’, ils t’ont pas loupé les coiffeurs. Quoi que entre les carottes et la tomate, on voit pas la différence. » Railla-t-il en rigolant.
- « Va jouer aux billes… » Lui répondit Liam, sans la moindre agressivité dans la voix.
Le garçon rigola de plus bel.
- « C’est pas vraiment le moment. Y a un truc super important là dehors, y a un Chasseur. C’est génial hein ? Quoi que tu devrais peut-être te cacher au lieu de venir voir. »
- « Rassure toi, j’ai pas l’intention de bouger d’ici. Gardé le pour vous votre phénomène de foire. » Lança-t-il d’un ton éteint.
Traiter autrui de phénomène de foire n’était pas une chose qu’il appréciait, ceci étant l’étiquette qu’il portait depuis onze ans.
- « Nan, planque toi plutôt, il doit venir pour toi la créature ! » Envoya-t-il dans un rire démonique avant de repartir.
Liam ne pris même pas la peine d’essayé de lui répondre. Grand bien lui en fasse, il s’en moquait bien.

Arrivé aux portes de lieu, Maverick fut accueilli par regard froid appartenant à une bonne sœur, occupé à balayer l’entrée. Voyant que c’était dans sa direction qu’il venait, elle arrêta sa tâche et l’inspecta du regard. Il fallait avouer que cet homme était particulièrement grand, et le regard qu’il lui renvoya lui intima à un certain respect. Le chasseur n’avait pas un bon souvenir des grenouilles de bénitier en tout genre, surtout celle de la gente féminine, alors s’il pouvait leur faire ravaler ce regard, il n’allait pas s’en priver.
- « Que désirez-vous mon fils ? »
- « Vous auriez du tabac dans votre bicoque ? Parce que je suis à sec. »
Railla l’homme.
Bien évidemment le religieux n’a pas d’humour, mais pourquoi s’en priver ? A question idiote, réponse idiote.
- « Et bien nous n’avons… » Commença-t-elle.
- « Je plaisantais ma sœur, je cherche un enfant. » Le coupa-t-il d’un ton qu’il s’efforça de ne pas paraitre dur.
La femme n’eut pas le temps d’esquisser le moindre mot que des bruits se firent entendre derrière les portes. Puis d’un coup, tous les enfants sortir pour entourer l’homme, comme s’il était agi de la nouvelle curiosité du jour, les sœurs leur courant après. Cet étranger générait une véritable cohue, tous les gamins en admiration devant lui. La grande majorité d’entre eux en avait en entendu parler, de ce trouble fait. Une véritable mouche dans le lait pour l’économie de la ville. Mais au bout de quinze minutes qui parurent interminables pour Maverick, les monstres furent maitrisé et rentré à l’intérieur. Pendant un moment, alors qu’il était bombardé de question, l’homme c’était demandé ce qu’il faisait là, lui qui ne savait plus s’y faire avec les enfants. Mais la sœur au balai le tira de sa torpeur.
- « Monsieur Johns, veuillez me suivre je vous prie. »
Le chasseur fut accompagné à l’intérieur par trois religieuses, comme s’il avait besoin d’une garde rapproché. Elle lui avait demandé ce qu’il recherchait, d’abord un garçon ou une fille, puis la tranche d’âge, ses préférences. A chaque question il se sentait se décomposer. Il avait l’impression d’être dans un marché, cherchant les plus beaux fruits sur un étale. Déambuler ainsi parmi eux, c’était comme s’il allait choisir un animal de compagnie, chaque gamin tournant son regard vers lui. Il faillit vomir quand une des femmes lui demanda s’il avait quelque chose contre les peaux de couleur. C’en était trop ! Il faillit tourner les talons lorsque ses yeux se posèrent sur un rêveur en retrait. Un rêveur, bien grand mot. Un prisonnier, un oiseau sans ailes. Sa peau était si pâle, son corps si fin et son crâne qu’un amas de croute qui semblait le faire souffrir en silence.
- « Personne ne veut de lui. » Lui signala son escorte comme pour le dissuader d’y porter plus d’attention.
L’homme haussa un sourcil.
- « Et pourquoi ça ? »
- « Ses cheveux son de la couleur du diable. Il a des yeux de rats ! C’est un mauvais garçon, vous pouvez nous croire. »
Souffla une trois.
Maverick lui jeta alors un regard tellement assassin que s’il avait été une créature, elle en serait morte sur le coup.
- « Vous n’avez qu’à l’exorciser sorcière, ce garçon est irlandais. Je vous en débarrasse ! » Cracha-t-il en s’approchant doucement du garçon, sous les regards apeurés des trois sœurs.
La discussion entre l’homme et l’enfant fut courte et silencieuse. En effet, il n’y avait pas besoin de mots pour communiquer. Maverick c’était contenté de s’assoir à côté de lui et de l’observé. Il se présenta mais n’eut aucune réponse. Cet enfant était vide, et s’il passait six ans de plus dans en ce lieu, il deviendrait inévitablement un déchet pour la société. Cet endroit allait le vider de son existence. L’homme était un Irlandais de pure souche, c’est pour cela qu’il n’avait eu aucun mal à savoir qu’il en était un. Et d’ailleurs, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas vu un de ses semblables dans ce froid pays. Où pouvait bien être ses parents ? Lorsqu’il lui révéla qu’il était Irlandais comme lui, il put enfin capter son regard, désintéressé. Des yeux noirs d’une profondeur abyssale, où seule la haine tenait tête au néant. Mais en disant cela, il put percevoir une étincelle de vie, comme si savoir enfin quelque chose sur sa personne lui redonna un sens.
L’homme paya la somme escompté pour l’acquisition d’un enfant, bien qu’il eu l’impression de se faire arnaquer sur le prix. Cependant peut lui importa, tant qu’il pouvait sortir le petit d’ici.
C’est ainsi qu’à onze ans passé, Liam quitta enfin son enfer, sans se retourner, pour le vrai monde, qui n’était pas des plus rose. Mais il s’en moqua bien, car il pouvait enfin respirer l’air frais de la liberté !

Pour une nouvelle vie.

Les premiers jours furent les plus difficiles. Maverick avait déjà eu deux merveilleuses petites filles, mais cela faisait il y a tellement longtemps qu’il en avait oublié comment on s’y prenait. Surtout avec un garçon qui allait bientôt devenir un homme. Mais il s’avéra que Liam savait parfaitement se débrouiller seul et qu’il n’avait nul envie de se faire chaperonner. Il avait eu son compte à l’hospice. C’est pour cette raison que le chasseur s’établit quelque temps dans la chambre d’appoint ce situant au-dessus de la taverne de Thomas. Ce fut sa charmante et patiente épouse qui s’occupa du garçon, le soigna, et s’efforça de dompter ses humeurs sous les yeux effarés des deux hommes, comme si élever un enfant était à la fois un spectacle à haut risque et une chose impossible. Bien sûr, l’aubergiste c’était permit de faire la morale à son amie, lui reprochant son irresponsabilité dont il avait toujours fait preuve, mais surtout d’avoir adopté un gamin. Bien que Camila le moucha en lui rappelant que ce fut lui qui lui avait suggéré cela.
Le roux apprécia bien vite la tendresse de cette femme qui se comportait en vrai mère avec lui. Tant et si bien qu’il regretta que cette femme qui allait bientôt enfanter ne soit pas sa mère. Il apprit à parler de nouveau à sourire, à vivre, comme un nouveau-né. Puis un jour, au bout de quelques semaines de vie dans le petit logis au-dessus de l’auberge, Maverick Johns lui conta son histoire. Une histoire qui alla devenir la sienne.

Une réminiscence.

Maverick Johns vit le jour en 1826 à Galway dans la province de Connacht. Il appartenait à la famille Kirwan, une des quatorze tribus de Galway, et la seule à être d’origine Irlandaise, avec la famille D’Arcy. Faisant partit d’une grande famille marchande, importante à la politique de l’époque, il eut une enfance pour le moins heureuse et ne manqua de rien. Très jeune, il tomba amoureux de sa voisine d’études à la bibliothèque, Deirdre Canavan, qu’il retrouvait souvent perdu dans les rayons des mythes et légendes celtes. Le 12 Janvier 1844, leurs noces furent célébrées dans la petite église de la ville. Maverick travailla dans l’entreprise familiale pour subvenir au besoin des siens. Leur bonheur fut comblé lorsque onze mois plus tard, deux petites jumelles virent le jour Ailis et Brenna Kirwan. Mais le sort voulu que son père lui coupe les vivre au profit de son frère aîné qui, selon lui, avait bien plus d’ambition pour l’entreprise. Dérouté et quasiment à la rue, le jeune homme décida de prendre le nom de jeune fille de sa femme, et décrocha un post dans les docks. Mais dans les quartiers en pleine extension, des ombres rodaient, à l’affut de la moindre âme en peine. Peu à peu, des meurtres sanglant firent la une des gros titres. Certains disant que ce serait des créatures venu des enfers. Les rares témoins en devenir fou.
Pour ajouter à leur malheur, alors que le sort semblait s’acharner sur l’Irlande, en 1846 la famine commença à envahir le pays. Partout des gens mourraient, d’autre se faisait agresser à chaque coin de rue. Cependant, les meurtres continuaient à être perpétrés, leur violence semblant accrue. Les autorités locales ne pouvait déterminer si cela était l’œuvre des dites créatures ou de désespéré. La moutarde montait au nez des Nationalistes qui accusaient la Couronne d’Angleterre de les laisser délibérément mourir de faim. Il ne fut donc guère étonnant de retrouver parmi les victimes des natifs anglais.
Ceux qui en possédaient les moyens immigrèrent en masse vers l’Amérique du Nord. Mais les Canavan persistèrent. Maverick n’avait pas assez d’argent pour les conduire tous les quatre en Amérique, et Deirdre se refusait à partir sans lui.

Le 15 novembre 1847, alors que ces deux années d’horreur semblait toucher à leur fin, il se passa une chose dont Maverick avait toujours pensée qu’elle s’arrêtera à sa porte. Comme beaucoup d’autre…
La famille s’apprêtait à fêter l’anniversaire des jumelles. Ailis et Brenna ayant toutes deux attrapé un rhume, Maverick partit seul chercher les rations, les laissant au chaud avec leur mère.
Dehors, la neige recouvrait tout d’un épais manteau blanc, le vent glacial lui mordant le visage n’arrangeant rien au temps. L’homme transportait la nourriture dans un épais sac, bien solide, sanglé à son torse et à sa taille. Ainsi il serait plus ou moins libre de ses mouvements en cas d’attaques, et pourrait s’enfuir en cas de besoin. Transit de froid, il resserra son long manteau et rentra la tête dans les épaules, renfonçant sur son crâne, son vieux chapeau retenu par une écharpe, afin qu’il ne s’envole pas. Instinctivement, ses doigts se refermèrent sur la crosse du colt coincé dans sa ceinture. Oh il s’était fait appelé Arthur quand Deirdre avait vu cela, surtout qu’il se l’était approprié de façon peu conventionnelle, car ils étaient très rare d’en trouvé et par conséquent très cher en cette époque ! Mais en cette période de fort trouble, tout le monde en avait au moins un en sa possession, mais peut-être pas du dernier cri. Il avait aussi une matraque, qu’un de ses amis policier lui avait glissée sous la table, et un excellent fusil qu’il conservait chez lui, seul chose que son père avait bien voulu lui laisser. Cependant, il ne sut pourquoi, sans doute à cause des bruits feutrés qu’il semblait entendre dans les rues silencieuses, à cause du froid, de la faim, d’une paranoïa naissante, ou bien de l’envie de revoir sa famille, il lui pris une fou désir de courir. Courir comme s’il avait l’enfer aux trousses, comme s’il ressentait un danger. Son instinct de père lui disait de courir et il courut. Aussi vite que ses jambes et que l’épaisse couche de neige le lui permirent. Il trébucha, tomba même, mais ne s’arrêta pas.
D’étranges traces se dessinaient dans la neige, partant en direction de son habitat. Plus il avançait, plus son cœur se serrait. Ce devait juste être un gros chien perdu. Oui juste un chien perdu. Arrivé à cinq mètre de chez lui, il put apercevoir toutes les lumières allumés, ce qui lui sembla étrange entant donné des restrictions d’électricité. L’homme se rassura en se disant que Deirdre avait dû allumer des lampes à pétroles. Mais dans l’éclairage faiblissant du couloir, il put voir que la porte d’entrée avait été fracturée. Peu à peu, des bruits de lutte et des cris montaient à ses oreilles, comme s’il recouvrait l’audition d’un coup. Des cris effroyables, des hurlements de bête. Maverick abandonna son sac dans la neige et ravala la distance en un temps record. La maison était s’en dessus dessous, or le pire, fut que les murs étaient maculés de traces de sang. Le père se précipita à l’étage en hurlant le nom de sa femme, l’arme au poing. Un coup de feu se fit entendre dans la chambre des enfants, puis un autre, et encore un autre. Un cri qui le glaça puis plus rien. Juste un grognement et des sons de déchirures. L’homme se précipita. La porte était complètement brisée, des morceaux pendant encore sur les gonds, se balançant de plus en plus faiblement. A la lueur de lune filtrant à travers la fenêtre, il eut une vision d’horreur. Ses filles étaient étendues sur le lit, leur si petit visage d’ange tordu en une expression de terreur sans nom, les entrailles éparpillées. Dans l’ombre, deux yeux jaunes l’observaient, surmontant une gueule immense aux crocs ensanglantés. Entre ses bras informe, la bête tenait encore sa femme, le visage pâle et figé, la gorge arraché. Dans sa main, elle serrait encore le fusil qui tomba au sol. Fou de rage, l’homme visa la tête et tira, transperçant tous les orifices de son hideux fasciées. La bête hurla, envoyant une de ses pattes, elle ne parvint qu’à lui entailler le visage. Elle recula, trébucha. Elle traversa la fenêtre et s’écrasa en contre-bas. L’homme ne retrouva jamais son corps. La seule chose qu’il emporta des défuntes fut une mèche de cheveux. De ses affaires, il emporta une unique photographie ainsi que son fusil, maculé du sang de son épouse. Puis il brula la maison, ne souhaitant pas que quiconque les voit ainsi.

En 1848, la période de famine pris fin, mais le rationnement de la population dura encore plusieurs mois, le temps que l’économie se remette en place. Maverick faillit se donner la mort. Ils auraient pu survivre, ils avaient même survécu à cette série noire. Si seulement ces créatures n’avaient pas été là. Mais ses envies suicidaires furent rattrapées par les idéaux Nationalistes, qu’il finit par rejoindre en désespoir de cause, ce mettant en tête que ce fut la Couronne qui avait intégré ce fléau sur leur île.
Une année après la tragédie qui avait emporté les Canavan, la famille Kirwan rouvrit ses portes au fils déchus. Comme s’ils attendaient d’être débarrasser de Deirdre et des enfants illégitimes. L’esprit fortement troublé, l’homme accusa son père d’avoir orchestré leur assassinat et ne voulut plus jamais entendre parler d’eux. Par la suite, il entendu parler d’un groupe d’homme nommé les Chasseur, envoyé par l’église, sévissant en Angleterre contre les créatures. Plus rien ne le retenant en Irlande, il s’exila en Grande-Bretagne pour intégrer ce groupe indépendant. Mais il fut forcé de changer de nom pour un pseudonyme plus anglais, les Irlandais n’étant pas trop apprécié au pays, et lui-même ayant été fiché comme activiste Nationalistes.
Ainsi naquit Maverick Johns, le chasseur connut pour ne pas faire dans la dentelle, chaque fois qu’une créature a le malheur de croiser son chemin.

Rien qu’une dette.

Liam était resté accroché à ses lèvres d’un bout à l’autre de son histoire, s’imprégnant de chaque mot. Ainsi le monde du dehors était semblable à l’enfer de l’hospice. Il n’en sera que trop peu dépaysé. Bien que d’avoir appris l’existence de telles créatures ne le réjouissait guère. A la fin de son récit, Maverick le regarda droit dans les yeux et lui dit une chose qui allait être déterminante pour la suite de sa nouvelle existence.
- « Ceci est mon combat, mais si tu le souhaite, il peut être le tiens. Seulement si tu acceptes de me suivre, avec tout ce que cela implique. Tu as le choix de ta vie, et je n’ai qu’une parole. Jamais tu ne retourneras dans cet hospice. »
Le garçon soutint son regard océan sans ciller. Bien qu’il fût encore jeune, il avait le sens de l’honneur. Il ne connaissait pas cet homme, mais il avait été le seul que ne lui avait jamais montré un si grand intérêt. Et aussi celui qui l’avait sorti de l’endroit où l’aurait bien crut y finir enterré. C’était un peu extrême, mais c’était ainsi qu’il voyait les choses. Il avait une dette envers ce Chasseur. Une dette qu’il allait honorer. Après tout, il ignorait tout de sa propre personne. Et si ça se trouve, c’était sans doute à cause de créatures qu’il se retrouvait orphelin. Même s’il était conscient qu’il était dangereux de s’aventurer sur ce terrain, c’était une question qu’il ne pouvait écarter. Bien qu’il avait renoncé depuis longtemps à connaitre le fin mot de l’histoire.
- « Et bien soit, je vous suivrais. »
Ainsi ces quelques mots scellèrent sa vie qui fut celle d’un nomade, et à laquelle il s’accommodait parfaitement. En effet, il avait déjà eu l’habitude de passer des journées entières, et même de dormir dans les endroits les plus insolites qui soit, pour échapper à l’autorité des sœurs. Alors tant qu’il avait quelque chose à se mettre sur la tête, peut lui importait. En un sens, l’homme et le garçon ce ressemblait en de nombreux points. Un peu comme père et fils. Leur caractère quelque peu opposé se choquait parfois, mais hormis ces quelques incompatibilités d’humeur passagère, ils s’entendaient à merveille. Tant et si bien que le garçon prenait quelques libertés avec l’homme, que personne, pas même Thomas, n’aurait osé prendre. Il s’épanouissait.
Evidemment, jamais il ne lui vint à l’esprit de l’appeler maitre, ayant une certaine aversion pour l’autorité. Il était tout simplement Maverick Johns, son tuteur, son ami… son père ?

Il lui apprit tout sur les créatures, surtout à ne jamais se fier aux apparences. La personne que l’on croise dans la rue n’est jamais celle que l’on croit. Un loup les jours de pleine lune, un vampire une fois le soleil voilé, un démon. L’avoir sous son aile rendit l’homme un peu plus réfléchit, ce qui rassura quelque peu les Londoniens, bien que la compulsion du chasseur déteigne parfois sur son disciple. Ce qui n’alla pas en arranger la réputation de Maverick. Mais dans le lot, au moins une personne pouvait s’estimer heureuse, et ce fut bien Thomas. Son ami avait enfin retrouvé une raison de vivre.

Mais à quel prix ?

Cinq ans avait passé depuis leur première rencontre, et leur tableau de chasse était pour le moins fournis. Maverick faisait un peu moins de dégâts sur son passage, sauf lorsque Liam se retrouvait en mauvaise posture, ce qui, au final, ne changeait pas grand-chose à d’habitude. Le garçon voyait en lui une sorte de surhomme qui ne l’abandonnerait jamais, qui resterait toujours à ses côtés. Bien qu’il ait conscience que l’homme vieillissait, il ne voulait pas le voir. Ce fut sans doute cette déclinaison du corps et de l’esprit dû à la prise de l’âge, qu’un évènement douloureux auquel le garçon n’aurait jamais pensé en être l’exécutant se passa. Un évènement qui allait le marqué à vie et lui faire prendre un tout autre tournant.

Waldon Creek, petit village situé à quelque kilomètre de la capitale. C’est ici que les avait conduit la trace d’une créature ayant fait un grand carnage en ville. C’était un loup-garou. Etant donné de son expérience et la taille des blessures, Maverick en avait été formel. Liam commençait à bien connaitre ces bêtes-là, pour en avoir exécuté plus d’une. La nouvelle entrée dépourvu de moindre porte de Big Ben, c’était eux. Enfin, plutôt l’adolescent. Il n’avait pas été assez prudent et la vieille horloge en avait payé le prix.
Les voici donc aux portes du bourg, sombre et austère. Ce n’était pas leur première descente en ce lieu, mais le garçon pouvait avouer qu’elle lui avait toujours donné des frissons. L’arme au poing, chargé et le chien armé, Maverick lui intima le silence et à la prudence, cette fois. Mais la créature fut plus maligne et ils ne la retrouvèrent pas le soir même. S’établissant dans l’auberge du coin, ils prirent leur mal en patience et attendir. Les regards des autochtones étaient insistants et dur à porter, comme si ce fut les habitants de Waldon Creek qui était plus dangereux que les créatures en elles même. Ces attentions troublantes semblaient glisser sur le Chasseur comme une plume emporté le vent. Il demeurait stoïque, concentré sur sa chope de bière, la pipe au coin de la bouche et l’esprit perdu. Liam passait son temps à le regarder dans ces moments-là. Les bras croisé sur le comptoir, la tête posée sur son coude. Il s’imaginait l’esprit de l’homme égaré dans l’épais brouillard que dégageait la bouffarde. Et comme à l’accoutumé, lorsqu’il trouvait enfin la sortit de sa purée de pois, il lui collait affectueusement son chapeau odorant sur le visage pour qu’il arrête de le regarder. Et chaque fois s’en suivait la même phrase :
- « Je sais que je te fais rêver petit, mais un peu de décence que diantre ! Compte plutôt les cheveux que j’ai perdu ça t’occuperas un temps. »
Jamais il n’avait essayé de le faire, bien évidemment, mais cette phrase le faisait toujours sourire, même si c’était intérieurement.

Pourquoi ne souris-tu pas ?

Lorsque la rondeur de la lune fut parfaite, la bête sortit de son trou. On ne résiste pas à l’appelle de la chair ! Alors que le silence de la nuit fut brisé par ses hurlements, les Chasseurs osèrent sortir dehors, tandis que tout le monde ce cloitrait, leur regard suivant ces envoyé de l’église, qui allait les débarrasser de cette bête immonde, envoyé de Lucifer. Que Dieu pardonne les croyants ignorants et même les impies ne connaissait pas tous les enjeux d’un tel courage. Bien qu’à leur échelle, ils n’avaient qu’ure des conséquences, tant qu’ils pouvaient s’endormir sur leurs deux oreilles.

Le combat fut acharné, l’animal était fort et coriace. Cette fois-ci ce fut Maverick qui se trouva en mauvaise posture. Le gamin s’était fait éjecté du combat par un coup d’épaule bien placé, tandis qu’elle maintenait le Chasseur à respect de ses coups de griffes. A un moment, la bête parvint à l’atteindre, perçant sa garde. Le fusil de l’homme vola, elle l’attrapa à la gorge. Il se débattait comme un diable, entaillant les avant-bras de son assaillant avec son poignard. Liam avait perdu son arme dans la chute, sonné, il eut l’impression que la créature l’avait touché, mais son attention fut détournée par le fusil qui glissa à sa portée. Dérapant sur les dalles, il se releva et s’en empara. Il ne restait plus qu’une seule balle et Maverik commençait à perdre de sa combativité. Les membres tremblant sous la fatigue et le poids de l’arme, il parvint à la caler sous son bras, arma le chien et visa.
- « Tire bordel qu’est-ce que t’attend ?! Qu’il tombe tout seul ?! » Aboya le chasseur d’une voix étranglé.
- « Je risque de te toucher ! » Lança le garçon, ne parvenant pas à se focaliser sur la tête du loup qui bougeait trop.
- « Tire bon sang ! Tire ! » Insista l’homme.
Le garçon ne se le fit pas répéter et tira. Le coup résonna dans tout le cimetière, comme un signal d’alarme au réveil des morts. L’Animal couina et s’écroula. Les jambes du garçon se dérobèrent sous lui, et il tomba à genoux, se retenant au canon du fusil. Le corps se mis à remuer, un grognement s’échappant de sous l’amas de poils. L’homme s’en extirpa avec grand mal et chancela jusqu’au garçon en se tenant l’épaule. Sa main vint se posé sans grande douceur sur le crane du gamin. Il rentra la tête dans les épaules, s’attendant à une réprimande.
- « N’hésite pas autant la prochaine fois. » Dit-il en lui ébouriffant les cheveux et s’éloignant.
Liam croisa son regard, son visage était figé.

Pourquoi ne souris-tu pas ?

La tête de mule qu’était Maverick avait refusé de faire soigner son épaule, dont il s’occupa tout seul dans son coin. Quand Liam lui demanda si c’était lui qui l’avait touché en abattant le loup, il ne répondit rien. Sans doute voulait-il s’en convaincre ?
Les jours qui suivirent, l’homme était de plus en plus évasif, comme si quelque chose s’éteignait en lui. Le garçon avait réussi à le persuader de retourner chez Thomas, du moins, le temps que leurs blessures respectives ne guérissent. De nombreuse fois en passant devant la chambre qu’ils partageaient, il l’avait vu tenant son vieux colt dans la main, une détermination naissante dans le regard. Mais quelque chose semblait arrêter son geste. L’homme qu’il avait connu était en train de s’envoler, de disparaitre dans la fumée de sa pipe, de mourir.

Pourquoi ne me souris-tu pas ?

Un soir, il ne parut pas au repas. Camila envoyait Liam le chercher dans la chambre, mais il ne s’y trouvait pas. Le garçon retrouva son manteau plié sur le lit, son chapeau posé dessus. Le fusil était laissé debout contre le mur. Tout était rangé et soigneusement ordonné, ce qui était très étonnant venant de lui. Seule le vieux colt patherson et la pipe manquait à l’appel. L’adolescent savait où le trouvé. Bien qu’il ait perdu sa foi il y a longtemps, son instinct ne le trompa pas. Dehors, la neige recouvrait tout d’un épais manteau blanc, le vent glacial lui mordant le visage ne semblait pas le déranger. Le garçon avait couru à en perdre haleine à travers la ville. Mais il était là. Droit comme un i, les mains pendant le long du corps, dont la droite tenant l’arme et le brule-gueule entre les dents. Les rues étaient calmes et déserte. Il faisait bien trop froid pour mettre le nez dehors, surtout en cette nuit de pleine lune qui nimbait les lieux et la cathédrale d’une lueur fantomatique.
Liam l’appela le souffle haletant, mais il ne lui répondit pas.
- « J’ai été lâche de vouloir ainsi me persuader d’une chose que je savais improbable. » Finit-il par dire, parlant comme une énigme.
- « Je ne comprends pas… »
- « C’est simple, ce n’est pas ta balle qui m’a touché. »
Dit-il en ouvrant sa chemise, toujours le dos tourné à son interlocuteur, le regard perdu dans la contemplation de l’édifice.
Il se retourna face au garçon découvrant son épaule gauche. Maverick s’attendait à un air de dégout mêlé de peur, d’un pas en arrière, d’une fuite. Mais il n’en fut rien. Le garçon avait le sens de l’honneur. Il se rapprocha de lui, il ne savait même pas ce qu’il voulait faire, ce qu’il allait faire, ce qu’il fallait faire. La nuit était déjà là. Soit la morsure avait été sans effet, soit l’homme parvenait à lutter contre ce poison, mais qu’adviendra-t-il arrivé au bout de ses limites ?
- « On peut trouver une solution ! » Commença-t-il dans une tentative désespéré. « On arrivera à te contenir… »
- « Il n’y a qu’une solution. Mais j’ai été trop lâche pour achever mon geste. Trop lâche pour voir la vérité en face. »

Il lui tendit l’arme, le regard déterminé. Liam lui jeta une supplique du regard en secouant la tête. Il recula. Ce n’était pas le fait qu’il risquait de se transformer à tout moment qui le terrifiait le plus, mais de le perdre, se retrouver seul. Les yeux de l’homme se firent plus durs alors qu’une douleur aigue lui montait des entrailles. Il ne pouvait plus la contenir, cette bête qui sommeillait en lui.
- « Un jour tu m’as dit que tu avais une dette envers moi. Ne me laisse pas devenir ce monstre qui m’a arraché ma famille. Honore ta dette, libère-moi de mon enfer. »
Ses doigts s’ouvrir lâchant l’arme tandis qu’il sentait son corps se déchirer. Bientôt il ne put plus retenir des hurlements déchirant.
- « Liam, ne te fais pas prier. » Grogna-t-il le front bas.
Le garçon s’approcha pour ramasser le colt, l’attrapa lentement et se releva. Dans des gestes ralentit, il arma le chien. Il n’y avait qu’une seule balle dans le barier, ainsi l’homme était sûr que s’il tirait il ne le manquerait pas. Il lui faisait confiance la dessus. S’efforçant de contrôler le tremblement de ses mains, il visa. Les hurlements de Maverick s’intensifiant alors que son corps se tordait en d’horribles craquements. Lorsqu’il releva la tête vers lui, ses yeux étaient d’un jaune de feu. Sa mâchoire s’allongeait, ses crocs sortaient. Dans un grognement sourd, il lui sauta dessus.

Il n’y eut qu’une seule détonation qui résonna dans toute la ville. Le sang maculait la neige si blanche, tandis que le corps de l’homme s’effondrait au sol. Il n’avait pas eu le temps de l’atteindre, le garçon avait tiré en plein cœur. Alors que sa vie le quittait, son visage reprit les traits d’un homme. Maverick lui sourit enfin, comme s’il avait toujours sut depuis ces quelques mois que cet instant arriverait. Il porta une main à sa figure, lui masquant une partie du visage.
- « Je sais que je te fais rêver petit, mais un peu de décence que diantre… Compte plutôt les cheveux que j’ai perdu ça t’occuperas un temps… » Dit-il dans son dernier souffle.
C’était-il au moins rendu compte que pour la première fois, il n’avait pas son chapeau odorant à lui coller sur le fascié ? Jamais il n’avait essayé de le faire, bien évidemment, mais cette phrase le faisait toujours sourire. Ce sourire qu’il lui avait enfin offert, Liam s’autorisa à lui rendre, ne pouvant retenir ses larmes qui se mêlaient au sang déposé sur sa peau si pâle.

Les obsèques de Maverick Kirwan Canavan Johns se déroulèrent dans la plus grande confidentialité. Seulement Thomas, Camila, son charmant babin et Liam ce recueillir une dernière fois sur le corps, emporté dans les plaines, loin de la ville. Car ce qu’ils s’apprêtaient à faire ce trouvait être interdit et punis par loi. Mais ils s’en moquaient bien. N’ayant pas les moyens de le ramener en Irlande, Liam avait décidé de bruler son corps afin qu’il rejoigne de lui-même les siens.

Deux ans plus-tard, j’arpente toujours les rues de Londres, seul, les épaules lourdes du manteau distinguant les chasseurs et des armes, le chef couvert d’un vieux chapeau odorant.
Aujourd’hui, on m’appelle Liam Maverick, chasseur plutôt renommé pour les dégâts que je cause dans la ville, que pour mon impressionnant tableau de chasse.




Autre : Il ne se sépare jamais du manteau et du vieux chapeau de Maverick, bien qu’ils soient bien trop grand pour lui, il est le signe des chasseurs. Il conserve aussi précieusement ses armes, même si le fusil de l’homme est bien trop lourd et encombrant pour son corps. La seule chose qu’il peut manier sans peine est son vieux colt patherson, qu’il entretient avec grand soin.


*Code de validation: Andrew le petit vampire



* VOUS *


Prénom: On aime à me surnommer Luc Skywalker, mon père se prend souvent pour Dark Vador (ceci n’est pas une blague)
*Âge: 18 ans
Comment avez-vous découvert ce forum ? Part Adrian Lewis
Puis-je me permettre une suggestion ? Je me demandais s’il serait possible d’avoir un topic regroupant les armes de l’époque afin d’éviter tout anachronisme.
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William Smith


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MessageSujet: Re: Liam Maverick   Liam Maverick Icon_minitimeMer 9 Mar - 21:20

Bonjour !

Alors je t'annonce que le forum est en suspend en vu d'une V2 qui sera bientôt crée.
Je retient ta proposition pour les armes de l'époque, cela sera ajouté au nouveau forum ^^ !

Je t'envoie un rp dans la soirée pour au moins te dire si ta présentation est valide ou non :3.
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MessageSujet: Re: Liam Maverick   Liam Maverick Icon_minitimeJeu 24 Mar - 0:02

Par contre, si ça peut intéresser, j'ai des cours d'histoire du costume. Je peux vous donner ceux sur la période du forum ?
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MessageSujet: Re: Liam Maverick   Liam Maverick Icon_minitimeVen 25 Mar - 21:07

Ce serait super en effet ^w^ !

( désolé, j'ai vu que je ne t'avais toujours pas envoyé de message pour confirmer ta présentation, ce sera fait dès ce soir sans fautes.)
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MessageSujet: Re: Liam Maverick   Liam Maverick Icon_minitime

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